Fandom français de Kingdom Hearts
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 Loup, Loup, y est-tu ?

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Yfandes

Yfandes

Messages : 349
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Loup, Loup, y est-tu ? Empty
MessageSujet: Loup, Loup, y est-tu ?   Loup, Loup, y est-tu ? EmptyDim 15 Déc - 12:10

Titre : Loup, loup où est tu ?
Monde : Kingdom Hearts
Genre : Angst/Romance
Beta Lectrice : Mayura-8 et Midori-chan à partir du 4
Pairing : Soriku
Statut : En cours
Disclamer : J’ai beau être le dieu fougère et avoir la toute puissssance, il est des choses que je n’ai pas comme la carte cadeau illimité Fnac et les droits d’auteur car ces personnages ne sont pas à moi.
Rating : M
Résumé : Riku n’a en réalité jamais quitté les ténèbres. Malgré un début douloureux, il a été un pilier essentiel dans la victoire du Xehanort. Et comme récompense, il choisit d'avoir Sora. L'heure de sa vengeance est enfin arrivée...(présence de prostitution et viol en quelque sorte, ceux qui veulent du Sora uke qui rougie pour un oui ou un non passer leurs chemin)

IMPORTENT : Pour que l’histoire tienne j’ai besoin de modifier des données de KH.
-L’Organisation n’est pas revenu à la vie, se sont toujours les mêmes membres qui la composent y compris Axel mais pas Roxas.
-De plus je surnomme souvent Xehanort mage ou maître car j'ai du mal à le considérer comme un guerrier mais plus comme un ancien maître des keyblades déchu.
-Lors de la fic Riku et Sora ont 17ans

Info: Voir dans commentaires

Loup, loup où es-tu ?
CH1 Souvenir et préparations


Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge

Je me souviens, répond le loup




Riku traversait les couloirs de la Citadelle d'Illusiopolis, la tête droite, l'air hautain, le visage impassible. Les heartless et autre nobodise qu'il croisait disparaissent, trop craintifs du jeune homme qui ne cessait de se défouler sur eux. Riku avait rapidement grimpé les barreaux de l’échelle hiérarchique des subalternes dont Xehanort s’était entouré, autre que l’Organisation XIII, sans pour autant intégrer cette dernière. Mais il arrivait juste derrière eux et cela convenait très bien à ses ambitions. Il n'avait jamais eu pour but de prendre place dans leur cercle. Son attention était tournée sur tout autre chose.

Il était pourtant parti de loin. Ramené des ténèbres par Xehanort au manoir Oblivion, il avait alors fait office d’agent double. Aidant Sora pour qu’il avance et ainsi permettent à l’Organisation de créer Kingdom Hearts. Ayant compris que Xemnas compter garder ce pouvoir pour lui et faire échouer le plan prévu, il s’était allié au châtain pour éliminer le gêneur. Un nouveau plan fut ensuite mis en place, les informations transitant dans des messages souvent codés ou avec sous-entendus pour que toute l’équipe de la loupiotte ne se doute de rien. Mais au dernier instant il s’était ravisé. Il n’avait pas pu livrer Sora. Et en sauvant Sora il avait fait échouer les plans de Xehanort. Après son échec cuisant lors de l’examen du Symbole de la maîtrise pour le camp des ténèbres, le retour auprès du maître avait était une brutale descente aux enfers.

S’il avait cru que cette année d'angoisse avait été terrible, il n'avait pas encore goûté à la cruauté et à la colère de l’homme. Les mois qui suivirent n'étaient dans ses souvenirs qu'une succession de sorts plus douloureux et vicieux les uns que les autres entrecoupés de moments d'inconscience salvatrice. En un mot il fut brisé… Et parfois, encore, dans ses cauchemars, résonnait le rire aiguë et dément de Larxène, briseuse d'être vivant professionnelle, entrecoupé de ses propres cris. Les prisonnier ayant reçu un sort les privant de toute magie il ne pouvait s’échapper, ni même appeler sa Keyblade car il en fallait un minimum pour qu’elle apparaisse. Il y avait aussi le froid. Ce froid humide qui vous glace au plus profond des entrailles et qui semble ne jamais vouloir vous quitter. Ce froid qui vous fait espérer que la mort est proche mais qui jamais ne répond à vos prières.

Et puis un jour, Xehanort était entré dans son cachot. Pas pour lui parler, non, il n'était plus rien à ses yeux, mais pour interrompre Larxène, en grande forme ce jour-là, pour lui demander de partir d'urgence avec quelques autres des sbires qu’il avait récemment recruter, pour renforcer une attaque du côté du Château de la Bête, d'après ce qu'avait compris Riku. Les visages des membres de l’Organisation étant connus, il avait donc recruté des hommes pour accomplir les taches que les nobodies et heartless, trop stupides, ne pouvaient accomplir. Tout aurait pu s'arrêter là et Riku aurait pu respirer jusqu'à son retour ou jusqu'à ce qu'un autre ait l'envie subite de venir se défouler sur lui, mais l’argenté, suite à ces nombreux sévices était à moitié nu sur le sol poussiéreux et les yeux que posèrent sur lui l’homme ne lui laissèrent aucun doute sur les idées qui lui passaient par la tête. Avant même qu’il n'ouvre la bouche, Riku sut quelle serait la suite de son destin. Effectivement, même pas une demi-heure plus tard, il avait été emmené dans une salle de bain et lavé... récuré même, au vu de la méthode utilisée par le subalterne, un dénommé Gaston s’il se souvenait bien. Peu ravi de service de nourrice, ce dernier le soigna avant que Riku se fasse pilonner par le mage. Ce jour-là, Riku, en perdant sa virginité, laissa une fois de plus passer ses ultimes cris de douleur et se jura qu'ils seraient les derniers qui franchiraient ses lèvres.

Le temps avait passé lentement. Riku avait une petite chambre attenante à celle de Xehanort, pour « être sous la main en cas d'envie pressante ». Il n'était plus torturé et la douleur qui avait été si longtemps sa compagne semblait n'être qu'un mauvais rêve, comme si elle n'avait jamais existé. Un jour, Riku se demanda si sa position actuelle était plus enviable. Être la pute du bronzé décoloré était une sacrée atteinte à sa dignité. Mais alors même qu'il pensait ces mots, Riku se fustigeât mentalement. Il n'avait plus de dignité depuis longtemps et il était prêt à tout faire pour ne jamais, plus jamais se retrouver sous les éclairs de Larxène et des autres. Aussi, il accéléra ses mouvements de succion, bien décidé à ne pas lasser son maître, pour qu'il ne le renvoie pas dans les cachots et lorsque sa semence envahit sa bouche, il retint un haut le cœur et s'appliqua à ne pas en laisser une goutte. Oui, il était prêt à tout.

Petit à petit, Riku reprenait du poil de la bête. A partir du moment où il avait accepté de n'avoir plus rien d'humain en lui, tout devenait beaucoup plus facile. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Xehanort n'était absolument pas brutal dans ses rapports sexuels. Il aurait même pu faire un bon amant si Riku n'éprouvait pas une telle aversion à se laisser toucher par lui. Il avait beau faire tous les efforts du monde, jamais il ne réussit à prendre aucun plaisir et pire encore, l’homme s'en rendait compte. Bien sûr il bandait lorsqu'il était touché, bien sûr il éjaculait lorsqu'il était suffisamment stimulé... réactions purement mécaniques, sans aucun désir, sans aucun plaisir et sans gémissement. Si au début, Xehanort avait pris cette réaction comme un challenge, il finit par se lasser de ne pas réussir à faire jouir un adolescent à peine défloré, lui, un homme expérimenté. Alors, Riku paniqua, déjà il revoyait le cachot et son sang sur le sol et le froid... non, plus jamais! Il se l'était promis. Pendant quelques jours, Riku réfléchit à tous les moyens qu'il pourrait trouver pour ne pas retomber à son ancienne place.

Et de fait, la solution s'offrit à lui un jour de printemps, presque un an jour pour jour après son retour au manoir, tête basse. Ce jour-là, une équipe devait attaquer Agrabah. Mais les justiciers de la loupiotte leur avaient réservé un beau comité d'accueil et les pertes avaient été sévères. Ce jour-là, les fesses encore brûlantes de la brutalité inhabituelle du vieux maître, Riku l'observa faire des va-et-vient réguliers dans la salle où il préparait habituellement ses attaques. Riku était déjà venu plusieurs fois, mais bien évidemment, il n'avait jamais eu son mot à dire, il n'avait même pas tenté malgré certaines idées complètements loufoques, voire dangereuses quant aux opérations à mener.

Mais cette fois ci, les autres membres de l’Organisation XIII ténèbres étaient en missions au quatre coin des mondes, ralliant des alliés, tuant, cherchant un moyen de capturer des cœurs, car la renaissance de Xehanort via Sora ne pouvait se faire que dans les rêves. Sans le châtain y allant de sa propre volonté il était impossible au mage de réussir sans Kingdom Hearts. Riku pencha discrètement la tête vers la carte étalée sur la table. Des êtres rose, les heartless, dse gris les nobodies, de bleus les sbires et noirs le membre de l'Organisation XIII animés étaient répartis à différents endroits et mimaient des combats face à d'autres mini-personnages vêtus de blanc, les possesseurs de Keyblade, ou de violet, des sorciers mais aussi des rouges qui combattaient à leurs coté. Alors Riku sut qu'il avait là sans doute son unique chance de s'en sortir. Il allait devoir jouer serrer pour pouvoir émettre son opinion sans le vexer. L’homme pouvait le tuer en un claquement de doigts, et encore avec de la chance.

-Pardonnez-moi, dit-il d'une voix basse et rauque en se gardant bien de lever les yeux plus haut que la table, d'avoir si peu parlé ces derniers mois.

Il sentit Xehanort arrêter les cent pas et se tourner vers lui.

-Qu'est-ce que tu veux ?

Le jeune argenté fut surpris de la voix douce de Xehanort. Il n'était pas en colère. Du moins pas contre lui. Il fallait en profiter. MAINTENANT !

-Je n'ai pu m'empêcher de voir la disposition de vos « troupes » sur la carte et...

Riku se lécha les lèvres, sentant une perle de sueur couler le long de sa tempe.

-...et, une meilleure organisation serait... plus propice à... à une avancée et... et causerait sans doute beaucoup moins de perte dans notre camp...

Riku se tût. C'était le moment de vérité. Il allait soit payer pour son impudence, soit se glisser dans une brèche qui pourrait peut-être, à long terme, devenir une porte de sortie. Xehanort s'approcha de lui et resta quelques minutes silencieux. Riku supposa qu'il regardait sa carte, cherchant où était ses points faibles, mais il ne pouvait l'affirmer. Finalement, deux doigts relevèrent son menton et il ancra ses yeux d'ambre dans les siens.

-Je t'écoute.

Alors Riku exposa ses idées, mettant en avant les failles évidentes des plans d'attaque, améliorant les points de défense, divisant certains groupes pour en former d'autres, plus puissants, plus efficaces. Xehanort écouta patiemment, posant quelques questions, donnant quelques idées, pour finalement se ranger de l'avis de Riku. Car bien qu’il soit doué pour monter des plans d’une extrême intelligence, il fallait bien admettre qu’il n’était pas doué pour diriger un champ de bataille. Et ce fut le début d'une succession de pertes fracassantes pour le camp adverse et leurs allier. Xehanort finit par contrôler presque la totalité des mondes. Il attendait juste le bon moment pour le rendre officiel.

Ainsi, Riku fut de plus en plus souvent appelé pour les réunions de ce type et à chaque fois qu'il émettait un avis, il faisait mouche. Et si au début, il n'osait pas trop s'opposer aux membres, qui pour la plupart étaient ses anciens bourreaux, il prit rapidement de l'assurance face aux résultats rapides qu'il obtint. Et puisque Xehanort n'arrivait toujours pas à déclencher cher lui de plaisir charnel, il finit par ne plus le toucher du tout, le laissant se concentrer uniquement sur les plans des prochaines attaques. Il avait désormais carte blanche et n'hésitait plus à remettre à leur place certains partisants à la langue bien pendue mais aux idées irréalisables et saugrenues pour un plan de bataille.

Riku commença à prendre du galon. Le mage lui faisait confiance et appuyait toujours ses décisions, qui étaient à chaque fois les plus brillantes et les plus efficaces sur le terrain. Il eut à nouveau une chambre à lui, assez éloignée de celle de l’homme. Et il retrouva l’usage de la magie.

Il retrouvait peu à peu sa classe, sa superbe et son mordant, puis il finit par avoir un chez lui, revenant chaque jour travailler, mais préférant garder sa demeure. Mais sa soudaine notoriété ne lui apporta pas beaucoup d'amis. Il sentait les regards hostiles et il entendait les ragots à peine camouflés qui courraient sur lui. Un jour, le même Gaston le provoqua et devant toute une assemblée lui rappela sa condition de catin et de « vide-couilles », comme il l'avait si joli-ment appelé.

Le 13 Août, alors que Yen Sid réussissait à sortir Roxas et Namine des cœurs de Sora et Kairi, Riku tortura un homme pour la première fois. Lentement, cruellement et avec un plaisir non dissimulé. Lorsqu'il s'interrompit, il regarda l'assistance autour de lui et demanda s’il y avait un autre volontaire. Personne n'esquissa un geste.

Riku sortit de la salle, plus jamais aucun partissent qui venait d’un autre monde n'osa évoquer devant lui son passé de prisonnier ou de prostitué. Il retourna sur le terrain, portant une armure noir au masque de loup. Il apprit que ses anciens pseudo-compagnons ne l’ayant reconnu l’avait surnommé Okamitsu.

Mais Riku était rongé, au plus profond de lui, par un sentiment de haine qui ne le quittait plus. Cette haine avait un visage et un nom: Sora. Son ancien ami, son ami qui lui avait promis de venir le chercher où qu’il soit, mon cul ! Une fois disparu, sans nouvelle et entouré du labrador trisomique, du canard couille à l’air ainsi que des autres et Kairi, il n'avait même pas essayé. Et encore les premiers temps, du fond de sa cellule froide et humide, entre deux sorts cuisants, Riku priait mentalement pour que Sora vienne. Pour que Sora vienne et le sauve, en l'emmenant loin d'ici. Après tout, il n'avait tué personne, il n'avait simplement pas pu.

Il était prêt à passer du côté de la lumière, à renier le pouvoir et autres. Tout ce qu'il voulait c'est que ce foutu Sora avec ses trop grand yeux bleu vienne défoncer la porte de son cachot et l'emmène loin de l'enfer qui rythmait son quotidien et si au passage il pouvait tuer Xehanort, cela aurait été un plus. Et Riku s'était accroché à cet espoir. Longtemps. Bien trop longtemps et aujourd'hui il se dégoûtait pour cela. Car Sora n'était pas venu. Personne n'était venu et les tortures avaient continué à pleuvoir sur lui, sous les rires de Larxène, Xigbar et les sarcasmes de Saix. Ironie du sort, c'est le Xehanort, celui dont il avait souhaité si ardemment la mort, qui lui avait sauvé la vie. Il l'avait sorti de cette cellule et en avait fait sa pute avant d'en faire son stratège en chef. Riku, n'avait pas choisi son camp. Le destin l'avait fait pour lui.

Et Riku en avait voulu à Sora. Beaucoup, énormément. Peu importait qu'il ne soit pas rationnel. Le mage était responsable de son malheur? Hérésie! Il était celui qui lui avait sauvé la vie. Il ne pouvait pas être en même temps son sauveur et son bourreau. Non, il fallait un coupable. Et ce coupable, c'était Sora. Sora et sa belle gueule. Sora et ses beaux idéaux. Et il allait payer! Oui, aujourd'hui, quatre ans après son humiliante défaite, et la découverte de sa traîtrise à la Tour Mystérieuse. Riku traversait les couloirs avec toute l'assurance qui le caractérisait car aujourd'hui, il allait avoir sa vengeance sur Sora. Depuis quelques jours maintenant, Xehanort avait remporté la guerre. Disney était tombé, Yen Si, Merlin, le Roi Mickey étaient tombés... Sora était tombé! Sora avait été fait prisonnier. L’enchantement pour rendre sa jeunesse à Xehanort avait réussi mais n’avait pas tué Sora. Il avait juste libéré Ventus et Vanitas de son cœur, ce dernier étant revenu quelque jours après. Et Sora pourrissait depuis quelques temps au fond d'une cellule. Une cellule que Riku connaissait par cœur. Et sous sa couche d'impassibilité, Riku jubilait !

Il se souviendrait toujours de la tête du châtain vêtu de rouge sous sa forme vaillance. Alors que Riku donnait le coup final au vieux mage barbu, et retirait son casque dévoilant enfin, le vrai visage de Okamitsu. Alors Sora réalisa enfin. Car il avait compris. Compris qu'après l'avoir manipulé et lui avoir mentit pendant toutes ces année, Riku était aussi le monstre qui avait tué et torturé tous ces gens...

Pour la première fois Riku vit de la haine naître dans les yeux bleus de Sora...

-Riku ! Je t'attendais !

-Bonjour ! Pardonnez mon retard. répondit-il.

Il était loin d'être en retard, il était même en avance. Mais on ne doit pas faire attendre quelqu’un comme lui.

-Approche.

Le jeune homme se releva et se dirigea vers Xehanort.

-Comme tu le sais Riku, nous avons maintenant la totalité des mondes entre nos mains...

Riku hocha la tête, sachant pertinemment où il voulait en venir.

-J'ai déjà fait cette proposition aux autres membres de l’Organisation XIII. Je voudrais que toi aussi, de ton côté, tu me demandes ce que tu veux. Je te le donnerai.

-Tout ce que je veux ?

-Absolument. Tu as été un atout majeur dans cette guerre Riku. Et tu as mené notre camp à la victoire. Alors tu peux me demander n'importe quoi, j'accepterai ta requête, sauf si quelqu'un en a déjà fait la demande avant toi. Je me dois de leur laisser le privilège du choix. Com-prends-tu ?

Riku savait qu'il se faisait encore plus détester par ses « confrères » en étant ainsi privilégié, mais il n'en avait rien à faire. Il était un puissant maître de la Keyblade et ne craignait pas les attaques. Et puis son plan, qu'il fomentait depuis des mois n'allait, à priori causer de tort à personne... à part Sora.

-Bien sûr. Mais je n'ai pas besoin de réfléchir. J'ai déjà choisi.

-Tiens donc? Et que convoites-tu ?

Le silence se fit dans la salle. Chacun était suspendu aux lèvres du jeune homme.

-Je veux Sora !

Le silence perdura encore quelques secondes dans la salle avant que n'éclate un tollé de protestations et d'insultes diverses.

-Silence.

Xehanort avait à peine haussé le ton, mais plus un bruit ne se faisait entendre. Il ne faisait pas bon le contrarier. Même après une victoire.

-C'est une requête étrange que tu me fais là. Pourrais-tu t'expliquer ?

-C'est bien simple. Je ne souhaite pas m'impliquer dans la vie politique des mondes. Je ne suis pas suffisamment diplomate ni suffisamment expérimenté pour cela. De plus la guerre et les combat m’ont lassé. Je suis sûr que nombre de vos fieffes freluquet s'acquitteront de cette tache bien mieux que moi.

Riku put sentir une vague de soulagement secouer la foule autour d'eux. Il laissait sa place, ce qui signifiait que quelqu'un d'autre allait pouvoir la prendre. Riku pouvait presque voir les frétillements d'impatience chez les plus proches de lui. Ils étaient tous tellement pathétiques !

-Vous m'avez dit que je pouvais choisir n'importe quoi. Mon ultime requête, c'est Sora. Je ne vous demanderai rien d'autre pour ma participation à votre triomphe.

Xehanort réfléchit un instant. Il avait là l'occasion d'éloigner un futur potentiel homme dangereux. Car il n'était pas dupe et malgré l'apparente docilité du jeune homme, il sentait le sang qui courait dans ses veines et distinguait parfois une lueur brute de passion dans ses yeux. Si Riku décidait un jour de profiter de son poste pour tenter quelque chose contre lui, son charme, sa puissance lui apporterait un grand pouvoir. Et l’argenté s'éloignait tout seul du pouvoir... après tout, cela lui rendait service.

-Pourquoi veux-tu Sora ?

-J'ai... un vieux compte à régler avec lui.

Et la lueur dans ses yeux gris refit surface, plus puissante que jamais et le rictus sur ses lèvres plurent au plus âgé.

-Je comptais le tuer... je ne voudrais pas que Sora interfère à nouveau dans mes affaires, comprends-tu ?

-Bien entendu. Ne vous inquiétez pas pour cela. J'en fais mon affaire personnelle! Sora ne sera plus jamais un grain de sable dans votre rouage.

Xehanort eut un petit sourire en coin. Il était bien loin le temps où le jeune Riku tremblait, terrorisé entre ses bras. Oui, c'était une bonne idée de l'éloigner immédiatement du pouvoir. Cependant, il n'allait pas lui céder si facilement. Il voulait provoquer chez lui l'incertitude et l'attente.

-Je vais y réfléchir. Reviens dans deux jours, je te donnerai ma réponse. D'ici là, repose toi et savoure notre victoire.

Riku serra les dents mais courba la tête avant de s'éloigner et de rentrer chez lui. Il était presque certain qu’il savait déjà quelle réponse il allait lui donner. Il voulait s'amuser encore un peu avec lui. Il n'était qu'un pion. Ils n'étaient tous que des pions. Cela aussi il l'avait accepté depuis longtemps. Une fois au chez lui, il enleva ses chaussures, prit un verre de whisky et alla s'asseoir dans un fauteuil moelleux. Il était bien chez lui. Et surtout, il était libre de préparer sa vengeance contre Sora.

Et depuis près de deux ans maintenant, Riku mettait au point la potion qui serait à la hauteur de sa vengeance avec l’aide d’Ursula. Il avait sauvé la sorcière des mers qui avait revêtue l’apparence d’une femme pour échapper aux possesseurs de Keyblade. L’ayant sauvé in extrémiste, cette dernière avait donc eu une dette envers lui. Il avait eu l’idée lui-même. Ayant un objectif précis en tête. Des cachots avait même était creusé dans les sous-sols de sa demeure. Il n'en avait parlé à personne, à part Ursula car elle fabriquait la potion. Pas même à Axel qui se rapprochait le plus de l'idée que Riku se faisait d'un ami à la Citadelle d'Illusiopolis. Non, il avait préparé sa vengeance, la nourrissant de rancœur et de haine. Et aujourd'hui, tout était prêt. Il ne manquait que le personnage principal, la pièce centrale de son jeu: Sora! Et c'est pour cela qu'il n'admettrait aucun refus de la part de Xehanort.

-J'ai bien réfléchi Riku.

Voilà, il y était. Les deux jours précédents lui avaient paru interminables, mais la patience avait été de mise. Il était à nouveau face à Xehanort, mais seul à seul cette fois, dans son bureau. Il attendait sa réponse, cachant habilement son inquiétude quant à un éventuel refus.

-J'accepte...

Imperceptiblement, Riku se détendit, ce qui n'échappa pas à l’homme.

-...à deux conditions.

Riku sentit ses épaules se crisper légèrement.

-Quelles sont-elles ?

Xehanort eut un sourire malsain.

-Eh bien, vois-tu, depuis que ce gamin est parmi nous, beaucoup de mes hommes semblent assez heureux de lui rendre des petites visites dans sa cellule.

Riku serra les dents. Ils avaient touché Sora! Ça n'allait pas! Ça n'allait pas du tout! Sora était à lui !

-Et je pense qu'ils seraient fort contrariés si ils n'avaient plus à disposition cette petite... distraction...Donc, ma première condition est que lorsque je jugerai que mes hommes méritent une... récompense, ils puissent venir réclamer leur dû...

Riku contrôla du mieux qu'il put sa voix pour pouvoir répondre.

-Et comment saurais-je qu'ils viennent réellement avec votre autorisation ?

Xehanort ricana.

-Un parchemin portant mon sceaux te conviendrait-il ?

Sachant que ces conditions n'étaient en aucuns points discutables, Riku hocha la tête, sèche-ment.

-Et la deuxième condition ?

Xehanort sourit à nouveau. Et Riku n'aima pas du tout son sourire.

-Eh bien, j'ai entendu dire que Sora offrait beaucoup à mes hommes lorsqu'ils allaient le voir. J'ai donc voulu le tester à mon tour...

Riku rentra ses poings dans ces manches pour pouvoir les serrer sans risque.

-... et il s'est avéré que... bien que son corps soit effectivement assez attrayant... et ses pleurs assez jouissifs... il ne m'a pas apporté ce que je souhaitais.

Riku tentait désespérément de ne pas sauter sur l’homme face à lui et de le rouer de coups. Sa respiration était irrégulière et rapide et il sentait son sang bouillonner à l'intérieur de son corps.

-Ma dernière condition, reprit-il, c'est toi, Riku

Stupéfait le jeune homme releva la tête rapidement.

-Je vous demande pardon ?

-Depuis toi, j'ai du mal à trouver des amants capables de me satisfaire comme il faut !

Riku déglutit. Il ne l'avait pas touché depuis près de un an.

-Je veux que tu te donnes à moi cette nuit. Pendant ce temps, mes larbins conduiront Sora dans tes cachots. Les nobodies serrai capable de te ramener une autre personne. Si j'ai ce que je veux, tu reviendras me voir lorsque je le souhaiterais, tout comme je les enverrais s'amuser avec ce gamin. Sinon, je te laisserai tranquille définitivement.

-Et que voulez-vous ?

-Je veux te voir jouir Riku. Tu es quelqu'un de magnifique... tu dois être vraiment sublime en plein orgasme.

Je veux te voir alangui et tremblant, je veux te voir me supplier.

Riku ne chercha pas à comprendre pourquoi Xehanort était tellement obsédé par le fait de lui donner du plaisir, mais il hocha la tête sans même s'en rendre compte. Son corps ne lui appartenait plus depuis longtemps... et puis, il aurait Sora. Et il savait que l’homme finirait par le laisser tranquille. Effectivement, pas un son ne franchit ses lèvres cette nuit-là. Au petit matin, Xehanort le congédia assez sèchement en rétorquant qu'il devait être frigide et que personne ne pourrait rien pour lui. Riku baissa la tête et réprima un petit sourire. S’il savait... s’il savait à quel point il bandait quand il pensait à sa vengeance sur Sora, s’il savait à quel point il perdait le contrôle lorsqu'il se caressait en y pensant...

Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge

Je me prépare, répond le Loup
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Yfandes

Yfandes

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Loup, Loup, y est-tu ? Empty
MessageSujet: Re: Loup, Loup, y est-tu ?   Loup, Loup, y est-tu ? EmptyDim 9 Fév - 18:00

Loup, loup où est tu ?
CH2  Froid & Guetter



Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était Il nous mangerait,
Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge
J’ai froid, répond le loup




Riku rentra chez lui, impatient. Mais avant toute chose, il alla prendre une douche pour effacer les dernières traces de Xehanort. Ensuite il se fit servir un verre de whisky et s'installa dans son fauteuil. Sora était là, chez lui, dans ce cachot creusé spécialement pour lui, à sa merci. Riku sourit à cette idée. Il mourrait d'envie de descendre et d'aller contempler sa victoire... sa presque victoire car tout n'était pas fini. Au lieu de cela, il attendit, dégustant son verre et pre-nant son temps. Il se demanda ce que pensait Sora. A quel point était-il terrifié? Il avait été transféré et sans doute qu'il n'avait aucune idée de là où il se trouvait... Riku aurait voulu être une souris pour s'infiltrer discrètement dans sa cellule et contempler l'angoisse latente de son ancien ami.

Ce n'est qu'en fin de journée que le jeune homme, n'y tenant plus, céda à son envie de des-cendre dans le cachot pour y retrouver sa future victime. Il descendit les marches, tentant de réguler sa respiration. Son impatience ne devait surtout pas se voir. Il devait rester maitre de la situation. Mais les battements affolés de son cœur lui semblaient bien trop bruyants dans le calme des lieux. Il s'imaginait toutes sortes de commentaires qu'il pourrait lancer à Sora pour lui prouver sa supériorité, pour lui prouver qu'il avait réussi à s'en sortir sans lui. Sans lui! Il avait gagné et lui avait perdu et il allait pouvoir contempler sa réussite du fond de son cachot. Riku sentit son ventre se contracter d'anticipation. Bon sang, comme il était pressé de voir la tête que ferait Sora en constatant qu'il était son prisonnier. Qu'il était à lui. A lui! Il pouvait en faire ce qu'il voulait.

Riku s'arrêta un instant et s'appuya contre le mur froid des sous-sols. Il fallait qu'il se calme. Il ne pouvait pas se permettre de sautiller comme un enfant à l'idée d'avoir Sora à sa merci... à ses pieds...

Il reprit sa route et arriva devant la porte du cachot qu'il avait réservé à Sora. Il resta là, sans bouger, pendant quelques secondes, guettant un bruit, une présence, si possible un sanglot... mais rien. Et pendant un instant il paniqua. Xehanort lui avait menti, il ne lui avait pas fait li-vrer Sora, il lui avait fait croire qu'il acceptait juste pour le mettre dans son lit une dernière fois. La nausée le prix et le plus rapidement possible, Riku déverrouilla le loquet qui céda. Il ouvrit la porte en grand, la faisant claquer contre le mur et avança d'un pas dans la cellule. So-ra était là, inconscient. Pour l'entrée fracassante, il repasserait ! L’argenté serra les dents ! Le connard devait même pourrir sa victoire. Il avait vraiment un don pour foutre sa vie en l'air.

Méfiant, Riku s'approcha du corps à priori endormi de son prisonnier et du bout de sa chaus-sure, il lui donna un petit coup. La cellule étant peu éclairée, il ne pouvait pas voir distincte-ment son visage, mais il n'eut pas l'air d'avoir de réaction. Alors il s'approcha un peu plus et c'est là qu'il s'aperçut de l'état dans lequel Sora se trouvait. Ses vêtements n'étaient que des lambeaux et les parties visibles de son corps étaient salement amochés. Ceux qui
l'avaient amené ici avaient apparemment bien profité de ce petit moment d'intimité. A moins que cela ne date d'avant son arrivée chez lui... «Depuis que ce gamin est parmi nous, beaucoup de mes hommes semblent assez heureux de lui rendre des petites visites dans sa cellule». Avait dit Xehanort, Riku serra les dents.

Il inspira et expira longuement avant de retrouver le contrôle de son corps. Il n'avait aucune raison de se mettre dans cet état. Ce n'était que Sora après tout. Oui, mais Sora était à lui ! Personne d'autre n'avait le droit de poser sa main sur lui. Juste après avoir pensé cela, Riku se souvint de la condition que Xehanort lui avait imposé et à nouveau il sentit ses membres s'agi-ter de légers tremblements. Tout cela ne faisait pas du tout parti de son plan. Tout allait de travers. Il voulait Sora pour lui. Pour lui tout seul ! Il fallait qu'il trouve un moyen de ne plus faire de Sora la récompense des larbins du vieux mégalo. Peu importe le temps que ça pren-drait, il trouverait un moyen. En attendant, il devrait serrer les dents et espérer que ces crétins seraient suffisamment incapables pour ne pas trop satisfaire leur « maître ».

Une fois cette résolution prise, Riku appela des heartless pour emmener Sora dans une salle de bain. Il n'allait certainement pas s'abaisser à le transporter lui-même. Riku gloussa légèrement en s'imaginant porter Sora comme une princesse et envoya balader au loin la partie de sa tête qui n'arrivait pas à trouver cette idée dérangeante.

Une fois sur place et les heartless disparu, il appel la domestique pour qu’elle s'occuper de faire couler un bain à bonne température. Il se demanda pourquoi il faisait ça. Depuis quand les prisonniers étaient-ils emmenés dans une salle de bain pour se laver ? Riku se rappela son propre enfermement. Pendant tous les mois passés dans sa cellule, il n'en était jamais sorti. Quand ces visiteurs qui s'amuser avec lui trouvaient l'odeur trop peu supportable, il lui jetait un seau d'eau glacé et se contentaient de cela. Riku se souvint de son premier bain après sa capti-vité. Enfin le deuxième. Car le premier, il avait été accompagné d'un grand simplet qui avait exécuté sa tâche le plus vite possible et après, l'avait envoyé dans les bras de Xehanort. Mais le deuxième... le deuxième avait été un vrai plaisir. Une petite bulle de bonheur dans l'enfer qu'était devenue sa vie. C'était juste après que Xehanort ait eu fini de lui prendre sa virgini-té...un certain nombre de fois. Il lui avait montré la salle de bain et l'avait invité à « faire comme chez lui ». Riku s'était retrouvé devant la baignoire dont il était sorti quelques heures plus tôt, nues, sans oser faire le moindre geste. Il ne savait pas exactement combien de temps il était resté là, mais il avait très froid et il sentait que la semence de l’homme qui avait coulé sur ses cuisses était presque sèche.


C'est ainsi que Axel l'avait trouvé. Il avait appris que sa « punition » avait été levée et voulait retrouver son ami. Les quelques indications qu'il avait glané l'avaient amené à entrer en toute discrétion dans la chambre de Xehanort, priant pour ne pas se faire prendre et ne voyant per-sonne, il avait poussé l'expédition jusqu'à sa salle de bain privée. Lorsque ce fut fait, il resta un moment la bouche ouverte, contemplant Riku qui ressemblait à un cadavre.

Quand il posa sa main sur l'épaule blanche du jeune homme, Riku se souvint qu'il avait fait un bond  de surprise et de peur. Il s'était recroquevillé dans un coin comme un chien... comme la chienne qu'il était. Mais le roux s'était approché avec douceur en levant les mains pour ne pas l'effrayer. Riku avait honte à se souvenir. Axel l'avait approché comme on approche une bête blessée. Il était bien incapable de se rappeler des paroles que le rouquin lui avait soufflé ce jour-là, mais cela avait marché. Il avait fixé les yeux si verts, autrefois remplis de rires et lors-qu’Axel lui avait tendu sa main, il l'avait saisi et s'était accroché à lui.

Et Axel l'avait lavé et habillé et lui avait tenu compagnie jusqu'au soir, le forçant à manger un peu de bouillon, respectant son silence et lui assurant que le jour où Riku serrait prêt, il serait là pour l'aider à s'en sortir et même à partir si il le voulait. Il n'avait pas bien compris cette
dernière parole mais n'avait pas cherché plus loin. Xehanort était revenu et Riku devait le satis-faire. Tous deux n'avaient jamais reparlé de cette journée et très vite, l’argenté avait retrouvé ce masque impassible et froid malgré la douleur et la lassitude qui l'emplissaient.

Mais parfois, quand Riku était prêt à craquer et à se jeter du haut de la première tour qui pas-sait, une main se posait sur son épaule et restait un petit moment. Puis elle repartait comme elle était venu, en silence et alors Riku se disait que peut être, il pouvait tenir encore un peu...jusqu'à ce que Sora vienne le sauver... Puis, Riku avait commencé à se frayer un chemin auprès de Xehanort. Un chemin autre que celui menant à sa couche. Et la main se posa de moins en moins souvent sur son épaule. Et le regard absinthe fut de moins en moins rieur.
Riku secoua la tête. Il n'aimait pas replonger dans son passé. Il reconcentra ses pensées sur Sora et la vision qu'il eut failli le faire hurler.

-Mais que fais-tu, idiote ?

La jeune fille sursauta et se tourna vers son maître, ces yeux mauve grand écarquillés, cher-chant sa faute.

-Pardonnez-moi. Je croyais que vous m’aviez demandé de donner un bain au prisonnier.

Riku fut interloqué. C'était effectivement ses ordres.

-Ça suffit, arrête !

Aussitôt elle se retourna vers lui. Riku se souvenait bien comment il avait rencontré cette jeune fille, il était allé à la découverte de monde encore inconnu et il était arrivé à Hoelbrak*. Elle faisait partie d’un clan nommé les Norns, enfin faisait partie était un grand mot. Car la plus part des Norns mesurer minimum 2m20 une fois adulte, la jeune fille avec son 1m70, son allure menue était en parfaite contradiction avec son peuple. Du fait de sa taille elle ne pouvait exer-cer aucun métier professionnel, devenant voleuse et vivent à l’écart. Riku l’avait rencontré alors qu’elle s’était infiltrée dans sa chambre. Après une « discussion » mouvementé, il lui pro-posa d’entrer à son service. Il venait d’acquérir sa demeure et ne voulait pas d’une aide qui ne sache pas se défendre, de plus ses talent de voleuse pour se faufiler partout lui avait été sou-vent utile.

-Je t'ai bien demandé le bain, mais je peux savoir pourquoi tu... tu le touchais ?

Elle le regarda, interloqué.

-Mais... pour le déshabiller... ajoute-t-elle en ramènent la cascade de cheveux brun qui bouclait jusque ces anches

-Tu voulais le déshabiller ?

La voix de Riku partit dans les aigus et une lueur féroce s'inscrivit dans ses yeux. Ashke, com-plètement perdu face à cette réaction tenta de se justifier.

-Pour prendre le bain, je voulais le déshabiller pour le bain...

Riku ouvrit la bouche... puis la referma. Il savait ca réaction exagérée et l'attitude de la norn, non seulement parfaitement justifiée mais également dénuée de tout vice, mais c'était plus fort que lui. Il allait déjà devoir supporter que d’autres le touche, c'était déjà beaucoup trop.

-Je... laisse nous Ashke. Je vais m'occuper du reste. Je ne veux pas que tu le touches à nou-veau, c'est compris ? Sauf si je t'en donne l'ordre.

-Bien, comme vous voudrez.

Toujours décontenancé, elle sortit de la pièce. Riku se frotta l'arête du nez avec ses doigts. Sora le rendait dingue. Complètement dingue. Même inconscient, il parvenait à lui faire faire n'importe quoi. Comment pouvait-il encore lui faire perdre son self-control légendaire alors même qu'il était plein de crasse et abîmé...et presque nu... et très attirant... Riku se morigéna. Il était hors de question qu'il bave sur le corps de Sora. Il était son prisonnier et il
serait son esclave personnel... C'était juste une histoire de vengeance. Cela serait brutal et avi-lissant... et bientôt, le châtain n'aurait plus rien d'attirant. Il faillit rappeler Ashke pour qu'elle finisse de le laver mais l'idée de revoir les mains de la jeune fille sur le corps de Sora suffit à le faire renoncer.

Il prit alors une grande inspiration et s'accroupit à côté de la baignoire. Doucement, il enleva les bouts de vêtements qui tenaient encore sur Sora et enfin il fut complètement nu. Riku laissa ses yeux glisser sur le corps de son ennemi, n'épargnant aucun détail et il sentit une chaleur traitresse s'infiltrer dans ses veines, bien trop sollicitée ces derniers temps et bien trop basse. Prit d'un pressentiment, il releva rapidement les yeux sur le visage de jeune homme. Mais il était toujours inconscient, toujours couvert de bleus... et bien malgré les efforts de l’argenté, toujours très attirant. Alors il se saisit d’une grosse éponge en mousse et commença à la passer sur son corps. Il prenait son temps, ne cherchant pas à savoir d'où lui venait cette douceur.

En fait, si Riku reprenait sa vie, même à Destiny il se sentait trop différent des autres gamins naïf qui aurai suivit le premier homme à leur offrir des bonbons ! La seule personne à avoir jamais été tendre envers lui, un minimum, ce fut Axel. Le même jour où il l'avait découvert grelottant devant la baignoire Xehanort. Lorsqu'il l'avait lavé, les gestes avaient été doux et attentionnés, ne descendant jamais suffisamment bas pour l'inquiéter. C’est ce jour-là qui vraiment scellé son amitié avec le roux. Et inconsciemment, Riku reproduisait ces gestes avec Sora. L'éponge passait sur son visage, son cou, ses épaules et Riku se revoyait dans cette grande baignoire. Il repensa au bien être que cette petite incartade lui avait procuré et à la re-connaissance qu'il avait ressenti pour le jeune homme qui ne le quittait pas des yeux, cherchant le moindre signe de gêne ou de rejet, lui adressant parfois un petit sourire encourageant. Alors Riku décida qu'il fallait arrêter là les questions et il s'autorisa à être tendre avec Sora. Juste pour cette fois, juste ce soir-là. Après tout, le châtain était inconscient, il n'en saurait jamais rien. Et Riku fut satisfait de réussir à laver Sora en entier sans que plus aucune manifestation physique intempestive ne se fasse sentir.

Malheureusement, cette furtive victoire ne dura pas longtemps. Une fois Sora sorti du bain et installé sur une couche, Riku entreprit de le sécher et à sa grande horreur, ce fut cette fois le corps de Sora qui réagit à son toucher. Sora bandait. Sora était inconscient et il bandait. Riku voulait bien être fort, mais cette vision lui renvoya de plein fouet le désir qu'il avait ardemment combattu. L'instant de calme et de sérénité du bain fut immédiatement rompu et il sentit qu'il perdait le contrôle. Il fallait qu'il se calme. Il devait encore le soigner. Il avait un plan, il ne pouvait pas se permettre de tout foutre par terre maintenant en se laissant guider par ses pul-sions. Son regard ne se détachait pas de ce sexe turgescent qui l'hypnotisait. Il semblait l'appe-ler, il le provoquait et le défiait. Et c'est avec un mélange d'horreur et de satisfaction morbide que Riku vit sa main aller enserrer doucement le sexe du jeune homme et commencer à la ca-resse. Il grossissait petite à petit et devenait dur. Plus ou moins consciemment, il accéléra le rythme et lorsqu'il entendit Sora gémir il perdit les pédales et dégrafa son propre pantalon, attrapant son sexe et y appliquant la même vigueur que celui qu'il avait dans l'autre main. Bien trop vite, il sentit la jouissance le gagner et il se laissa aller lorsque le sexe de Sora se mit à cra-cher sa semence.

Il se laissa glisser à côté de la couche sur laquelle était allongé le possesseur de Keyblade. Et lorsqu'il retrouva ses esprits, Riku sentit la gêne envahir ses joues. Il avait branlé Sora. Il avait branlé Sora alors que celui-ci était inconscient et il avait pris son pied. Pire encore, il n'avait qu'une envie, c'était de recommencer, mais cette fois, de retourner le plus jeune et de le
prendre, sauvagement, de s'enfouir au plus profond de lui et de se vider dans son corps, au son de ses gémissements et de ses cris.

Putain, il allait péter un câble. Ce n'était pas ça le plan. Pas du tout. Décidément, tout allait à vau l'eau dans cette histoire. Cela ne devait pas se passer comme ça. Sora devait être cons-cient, Sora devait être soumis à sa volonté. Riku se releva prestement et couvrit la zone intime de Sora avec une serviette puis il sortit précipitamment de la pièce. Il fallait qu'il se reprenne. Il fallait à tout prix qu'il arrive à se contrôler ou alors, il n'arriverait jamais au bout de son plan. Tout n'était pas perdu. Sora était inconscient. Il avait surement été drogué trop fortement lors de son transport ici et il ne se souviendrait de toutes évidences de rien de ce qu'il s'était passé. Il pouvait encore faire ce qu'il avait prévu. Maintenant, il ne devait plus approcher Sora tant qu'il ne serait pas conscient et prêt à subir son plan.

Riku se précipita dans un petit salon adjacent et créa un portail noir

Riku n'eut pas à attendre longtemps avant de voir apparaître Axel dans sa chambre.

-Riku ? Que se passe-t-il ?

-Peux-tu venir, s'il te plait. Je... j'ai besoin de ton aide.

Le roux arqua un sourcille. S’il demandait de lui-même de l'aide, ça ne pouvait être qu'une sacrer merde.

- Ok, j'arrive. lui répondit-il avec un soupir.

Riku attendit quelques secondes avant qu’un nouveau portail soit créé à sa suite

-Merci d'être venu.

-Donc il doit vraiment y avoir un problème, depuis quand tu dis merci ?

-Viens avec moi. Répondit-il sans relever le sarcasme
Et Riku l’emmena dans la petite chambre où dormait Sora. En ouvrant la porte, il se dit qu'il avait été inconscient et qu’il aurait pu se réveiller pendant son absence. Il avait été bien trop chamboulé par ses actes pour s'en inquiéter. Heureusement, le châtain semblait toujours pro-fondément endormi. Lorsque Axel posa ses yeux sur le corps du jeune homme, tout juste cou-vert d'une serviette, ses yeux s'ouvrir légèrement avant de retrouver un aspect impassible.

-J'avais entendu dire que tu avais demandé Sora en récompense... je pensais que ce n'était qu'une rumeur stupide... et je pensais encore moins que Xehanort pourrait t'accorder cette... faveur... Je peux savoir pourquoi une telle demande ?

-Non... Je voudrai que tu le soignes !

-Pardon ?

-Tu as bien compris.

-Que lui est-il arrivé ?

-Tes compagnons ne sont pas des tendres, voilà ce qui est arrivé.

-Ce sont aussi tes compagnons Riku !

-Je ne fais pas partie de l’Organisation XIII et n’ai pas le X !

-C’est tout comme, on sait tous les deux que quand Xehanort te parlais de poste il te proposer de prendre la place du XIIIème

Riku eu un sourire en coin, le roux n’arriver toujours pas à prononcer le nom de Roxas et con-tinuer de le nommé « numéro XIII ». Il avait passé un an hors de la citadelle à transmettre les infos entre Riku et l’Organisation, surveiller Sora au Manoir Oblivion mais surtout, sur-tout…Essayer de ramener Roxas avent que celui-ci ne reparte « s’unir » à Sora. D’un côté se voyage lui avais fait du bien, Axel était devenu un vrai boy scoot, et avait appris, en fouillent notamment toute les note de Vexen, Zexion et Xehanot tout sorte de maladie et
divers soit. Mais ça peut de gens le savais, c’était un atout qu’il préférer « garder dans sa manche ».

Mais Axel s’était déjà détourné de lui et était penché vers Sora.

-Pourquoi ne le soignes-tu pas toi-même? C’est des sois basique, Ansem te les a appris quand tu voyager un solo, non ?

-Je ne peux pas...

Le roux leva un sourcil, montrant clairement que la réponse ne le satisfaisait pas du tout.

-Je... je ne peux pas le toucher... sans perdre le contrôle...

Riku sut qu'il s'était déjà bien trop dévoilé. Et à voir le regard roux, celui-ci devait sérieuse-ment se retenir de rire des dernière ses paroles de son ami. Cela n'avait pourtant rien de com-pliqué. Riku voulait dominer Sora entièrement et en voyant celui-ci conscient de sa défaite. Ce n'était pas sa faute si son corps en avait décidé autrement et qu'il était si pressé de... faire souf-frir Sora. Riku se rendit compte que jamais l’homme en face de lui ne le laisserait s'en tirer avec une telle explication.

-Axel, s'il te plait, ne pose pas de question et soigne-le...

Ce dernier soupira de manière tragique et sur-joué façon Demyx, puis repris :

-Va me chercher les onguents de soin, les cicatrisants, celui pour les hématomes égale-ment...ces brutes n'y ont pas été de main morte. Prend aussi un antidouleur... assez puissant.

Riku s'exécutât et lorsqu'il fut de retour, Axel était toujours auprès de Sora.

-Il avait une épaule démise. Je l’ai réparé et les baumes devraient consolider les anciennes frac-tures. Je peux savoir ce que tu vas faire de lui Riku ?

Il avait parlé tout en appliquant des baumes sur les différents bleus décorant la peau de Sora.

-N'es-tu pas sensé le détester ? Demanda-t-il.

Axel leva les yeux vers lui et Riku fut surpris d'y voir une certaine douleur.

-Ce que je n'oublie pas, c’est que cela pourrait être lui. Alors effectivement, je ne porte pas Sora dans mon cœur, car si il est partit c’est de sa faute mais, ce n’est pas le seul responsable.

L’argenté inspira longuement, ce que le roux ressentait le faisait toujours penser que c’était plus que de l’amitié qu’il avait pour le blond. Mais cette idée partait aussi vite qu’elle venait, car après tout, il ne pouvait pas ressentir « ce » sentiment… Il en était théoriquement impos-sible, et justement tout était dans le théoriquement, car si c’était le cas il ne pourrait même pas être ami réellement.

-Tu as fait du mien que tu as pu.

Axel hocha la tête et repris ses soins. Après avoir fait le haut du corps et les jambes, il se déci-da enfin à soulever la serviette qui cachait le reste du corps du jeune homme. Il avait, semble-t-il, repoussé au maximum cet événement et le spectacle n'avait rien de réjouissant. Axel, rési-gné, s'attela à la tâche.

-Viens m'aider à le retourner.

Riku s'approcha, pas vraiment certain de vouloir retenter l'expérience de toucher à nouveau Sora. Mais il se reprit. Tant que le roux était présent, il ne perdrait pas le contrôle. Ils le retour-nèrent donc délicatement. Lorsqu’Axel atteignit les fesses rondes de Sora, Riku détourna le regard et se répéta comme un mantra qu’Axel était là à sa propre demande et qu'il ne représen-tait pas une menace. Il ne se retourna pourtant que lorsqu'il fut certain qu’il avait fini.

-Et maintenant ?

-Je vais me débrouiller.

Le pyromane hocha la tête et jeta un discret coup d'œil sur Sora avant de tourner les talons. Riku trouvait bien étrange son comportement.

-Fais attention. Lança Axel avant de crée un portail noir.

-A moi ou à lui? répondit l’argenté en désignant Sora du menton.

-..., il passa le portail et laissa Riku sans réponse

Après avoir ramené Sora dans sa cellule, Riku s'affala dans son fauteuil. Ashke lui apporta aussitôt un verre et l'informa que le dîner était servi. Difficilement, Riku se remit debout et alla s'installer à table. Il picora quelques morceaux de viande mais rapidement, il abandonna. Il avait la tête remplie de Sora et cela l'insupportait au plus haut point. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Certes il allait enfin pouvoir accomplir cette vengeance qui le rongeait depuis si longtemps, mais cette vengeance, si elle comportait un aspect sexuel bien explicite, devait avant tout être tournée sur la destruction pure et simple de Sora. Elle devait l'anéantir, le ré-duire à néant. Lui enlever toute dignité et ensuite le désintégrer pour n'en faire qu'un pantin entre ses doigts. Alors pourquoi la seule vision qu'il arrivait à avoir était celle d'un corps aux yeux bleu supplient, alangui entre ses bras... et consentant. Riku alla se coucher rapidement. Et après un long moment à se tourner et se retourner sous ses couvertures il capitula et activa sa main sur son sexe pour le libérer d'une tension désagréable qui l'empêchait de trouver le som-meil. Une fois nettoyé, il put enfin se laisser aller dans les bras de Morphée.

Le lendemain, Riku avait retrouvé ses esprits. Il avait pris une bonne douche qui lui avait remis les idées en place et s'installa pour un copieux petit déjeuner qu'il engloutit sous l'œil ravi d’Ashke.

-Voulez-vous encore un peu de bacon ?

-Non, ça ira, débarrasse la table et veille à ce que personne ne me dérange. J'ai à faire.

-Bien Riku !

Il finit de se préparer et se dirigea ensuite vers la cellule de Sora, un plateau à la main que l'elfe avait préparé. Il y avait glissé un peu de la potion avant de rentrer. Sa vengeance était en route. Lorsqu'il ouvrit la porte, Sora était assis dans le coin le plus reculé, les genoux entre ses bras, les yeux rougis.

-Riku ?

-Sora.

Ils restèrent un moment immobiles, chacun de son côté de la pièce, sans trop savoir quelle dé-marche adopter. Riku finit par faire un pas et déposer le plateau devant son prisonnier. Le châ-tain eut l'air un instant surpris puis, laissant parler sa faim, s'attaqua à la nourriture. Riku se fit la réflexion qu'il n'avait pas dû être nourri beaucoup dans les cachots du lord.

Quand il y était, il pouvait passer plusieurs jours avant que quelqu'un se souvienne qu'un corps avait besoin de nourriture, même celui d'un paria. Et alors il avait droit à un bout de pain ou à quelques restes de repas. Parfois la soif était telle qu'il léchait les parois humides de son cachot pour apaiser le feu de sa gorge. Riku s'adossa à la porte de la cellule, toujours en silence, ob-servant Sora qui semblait ne pas vouloir laisser une miette de son repas passer à côté de sa bouche. De temps en temps il jetait un coup d'œil interrogatif vers lui, mais il était clair que sa priorité était de remplir son estomac. Il n’avait pas changé !

Une fois qu'il eut terminé, il reposa le plateau devant lui et ses yeux s'encrèrent dans ceux de son geôlier. La lueur que Riku y vit ne lui plut pas du tout.
-Euh... merci...

-Même pas en rêve Sora !

-De quoi tu parles ?

-Ne t'imagine pas que je pourrai être un allié. Je vais faire de ta vie un enfer et tu vas regretter de ne pas être mort sur le champ de bataille avec tes boys frends !

Aussitôt les yeux bleus se plissèrent de haine et le début d'espoir qui avait commencé à appa-raître s'éteignit. A nouveau, Riku retrouvait cette étincelle flamboyante dans les yeux du jeune homme et pour la première fois depuis très longtemps, il se sentit à sa place.

-Je ne t'ai jamais pris pour autre chose que ce que tu étais Okamitsu !

Il sourit à l’appellation de Sora, si il l’appelait ainsi cela voulait dire qu’il ne voyer plus en lui l’ami en qui il faisait naïvement confiance. Mais bien le traitre et l’assassin qui avait tué telle-ment de fois sous ces yeux.

En quelques pas, il se retrouva devant Sora et l'attrapa par les cheveux, s'accroupissant à sa hauteur et relevant son visage face au sien. Le châtain posa ses mains sur la sienne, tentant d'apaiser la douleur, mais Riku ne lâcha pas prise.

-Qu'est-ce que tu veux ? Tu n'es même pas capable de m'affronter en combat singulier, il faut que tu m'isoles pour être certain d'avoir le dessus ?

Riku esquissa un petit sourire. Maintenant qu'il retrouvait les confrontations avec Sora, il se rendait compte à quel point elles lui avaient manqué. Et malgré les sévices qu'il avait subis, la flamme rebelle était toujours présente dans ses yeux et elle flamboyait plus que jamais. Et Riku aima cela. Mais le niveau serrait plus haut cette fois que leurs petites confrontations de gamin sur Destiny Island. Sora ne savais juste pas à quelle point.

-Ce que je veux Sora, je l'ai dans la main ! Quant à avoir le dessus sur toi, ne t'en fais pas, ça sera effectivement le cas.

Riku eut le plaisir de voir une lueur de peur dans les yeux de son ennemi. Ils étaient si proches l'un de l'autre ! Il aurait suffi qu'il se penche un peu pour attraper ses lèvres. Et c'est ce qu'il fit. Il eut à peine le temps de goûter Sora que celui-ci lui administra un coup de poing puissant dans la mâchoire.

-Qu'est-ce que tu fous ?

Riku ricana en se relevant. Maintenant c'était la panique qui était clairement présente dans les grand yeux bleu et l’argenté profitait de chaque seconde. Il lécha sa lèvre enflée et lapa le mince filet de sang.

-Dis-moi, c'est vrai ce qu'on dit du côté des ténèbres ? Il paraît que t'es un très bon coup !

Le châtain pâlit dangereusement et Riku sut qu'il avait fait mouche. Mais l'image des autres crétins profanant son corps s'imposa à son esprit et l'empêcha de savourer l'instant.

-A Destiny Island, tu n'étais qu'un petit puceau naïve et candide sans cervelle... si il est vrai que tu es devenu un tel pro de la baise, tu ne crois pas qu'il faut que je vérifie ça ?

Sora était tellement collé dans son coin qu'on aurait dit qu'il tentait de le traverser.

-Plutôt crever ! Je ne te laisserai pas me toucher !

Le plus grand des deux sourit sadiquement. Ils en arrivaient exactement là où il avait souhaité aller. Il se rapprocha de l’autre qui sembla se recroquevillé encore plus, en position de défense, mais il ne fit pas le moindre geste vers lui, il se contenta de s'accroupir à une petite distance.

-Ecoute moi bien, mon charment mignon**, j'ai une histoire pour toi. Et je suis certain que tu vas l'adorer.

La respiration saccadée, Sora ouvrit malgré lui grand ses oreilles, certain du contraire.

-Alors voilà, ce plat que tu as avalé dans sa totalité n'était pas un plat ordinaire. Vois-tu, il y a très longtemps que j'attends de t'avoir à mes côtés. Et j'ai eu tout le temps de te préparer une petite surprise !

Le visage de Sora se décomposa lentement.

-Un poison ?

-Tt tt tt, voyons, ça serait vraiment stupide de t'attendre si longtemps pour au final te tuer si rapidement.

-Qu'est-ce que tu m'as fait ?

La peur semblait se transformer petit à petit en colère.

-J'ai créé une potion mon mignon. Une potion juste pour toi ! Tu devrais en être honoré ! Et tu l'as ingurgité sans avoir besoin que je te force à le faire.

Voyant Sora mettre aussitôt ses doigts au fond de sa gorge, il l'interrompit.

-Ne te fatigue pas à vomir, tu n'auras pas d'autre repas. La potion est déjà dans ton sang et commence déjà son travail. Laisse-moi t'expliquer ses effets !

Sa voix trahissait son excitation, mais pour le moment il n'en avait que faire. Il attendait cet instant depuis si longtemps !

-Vois-tu, cette potion a été faite avec toutes sortes d'ingrédients très complexes... Mais ce qui est intéressant, c'est qu'en plus de tous ces ingrédients, il y a un petit bout de moi ! Rassure-toi, pas grand-chose. Un cheveu, en fait. Vois-tu Sora, cette potion est une sorte d'aphrodi-siaque avec... comment dire... une dépendance progressive.

Riku laissa quelques secondes de flottement pour laisser le temps au châtain d'intégrer ses pa-roles.

-Tu m'as dit tout à l'heure que tu préférais crever plutôt que je te touche. Et ce qui est comique, c'est que c'est toi qui va me toucher.

-JAMAIS!

-Chut, tu n'as pas bien compris. Cette potion va te forcer à le faire. Tu seras dépendant de moi, entièrement. Tu auras besoin que je te touche, ça sera vital pour toi. Oh, bien sûr, tu vas résis-ter, je te connais bien ! Peu importe, la victoire n'en sera que plus grande. Car plus tu me résis-teras et plus ton corps auras besoin d'augmenter la dose lorsque enfin tu céderas. Car tu céde-ras Sora, tu ne pourras pas y échapper ! Et alors que ton esprit te criera que tu n'es pas d'ac-cord, ton corps me suppliera de te baiser toujours plus fort !

Sora lui jeta un regard de haine, mais on y lisait quand même de la peur.

-Jamais je ne te supplierai pour quoique ce soit. Je résisterai !

-Bien sûr que oui, quelques jours tout du moins. Mais ça sera de plus en plus dur. La potion prendra chaque jour un peu plus d'ampleur et chaque minute qui passe te fais perdre un peu plus de contrôle.

-Va te faire foutre! Va te faire foutre Okamitsu !

Riku éclata d'un rire mauvais en se relevant et en s'éloignant.

-Ne sois pas si pressé Sora, tu vas bientôt me supplier de le faire! Je te souhaite une bonne journée !

Sur ces mots, Riku sortit de la cellule, un grand sourire aux lèvres. Il entendit Sora se jeter sur la porte et la rouer de coups en hurlant toute la haine qu'il avait pour lui. Riku remonta tran-quillement les marches pour retourner dans son salon boire un verre. Certes il n'avait pas dit toute la vérité, mais il savait le principal. Cette potion fonctionnait effectivement comme il l'avait décrit, à savoir que Riku allait devenir vital pour lui. Ou plutôt, son essence allait deve-nir vitale. Le sang, sa salive et surtout le sperme de Riku deviendraient à l'avenir des éléments nécessaires à la survie de l'organisme de Sora.

Mais si Sora le tuait pour lui prendre son sang, il mourrait rapidement après, vu que Riku ne serait plus en mesure de lui fournir une part de lui. Il restait donc le sperme et la salive et cela, il se ferait un plaisir de lui donner lorsque le moment se présenterait. Le point sur lequel il avait menti était la dose de potion. En effet, la seule dose du matin serait insuffisante pour agir si efficacement. Il faudrait une accumulation de repas pour que cela soit vraiment optimal. Et surtout, l'effet était pour le moment encore réversible. Dès que Sora serait à bout, il réclamerait à Riku son corps et seulement lorsque l’argenté viendrait en lui, le lien serait définitif. Cela se verrait apparemment dans les yeux du châtain, une sorte d’effet secondaire du lien crée. En outre il n’avait pas parlé d’Ursula, la sorcière était la seul qui pouvait trouver un antidote, Riku avait fait un contrat avec elle. En échange de lui sauver la vie elle lui crée la potion. Mais la femme était tellement avar qu’elle pourrait passer un autre contrat en échange d’un antidote, pour cela il fallait encore que quelqu’un sache qu’elle soit en vie, et garder ça secret faisait aussi partie du contrat. Riku frémit d'impatience. Il était un génie ! Sora allait être à lui, pour toujours !

Riku passa une belle journée. Il continua ses affaires, comme à son habitude et se rendit à la Citadelle pour un débriefing post-guerre. Il apprit qu’il avait était mis en équipe avec Vanitas, à sa grande surpris il s’entendit asse bien avec le brun. Tous deux ayant la même méthode de travail.

La seule ombre à son tableau ce jour-là fut sa fameuse tendance à devoir se concentrer et re-mettre se idée en place. Il fallait qu'il arrête de penser à Sora tout le temps, cela finirait par se voir! Vers la fin de l'après-midi, Xehanort lui intima de le suivre pour un entretien en privé. Riku eut peur de devoir encore passer entre ses draps et fut assez crispé. Mais le veille homme-plus-si-vieux-que-ça-maintenant s'installa derrière un bureau et lui indiqua une chaise.

-Alors, comment se porte... ton invité ?

Riku, ne sachant pas trop ce que l’homme en face de lui tentait d'amener sur le tapis, haussa les épaules et joua l'innocence.

-Les idiots qui l'ont amené chez moi l'ont drogué trop fortement... à l'heure qu'il est, il doit encore dormir comme un bébé... remarquez, il vaut peut-être mieux, vu ce qui l'attend au ré-veil!
Xehanort eut un petit rire froid.

-Bien, bien. Tu n'oublies pas notre contra, tous se languissent déjà de l'absence de leur nou-veau jouet.

-Je n'oublie pas... Sora reste à votre disposition.

-Très bien. Tu peux y aller.

Riku se leva de sa chaise et sortit de la pièce. Il allait devoir trouver un moyen d'éloigner ces crétins de Sora et rapidement. Il était le seul à pouvoir le toucher...le seul! Heureusement, il avait adapté la potion pour qu'elle n'agisse qu'avec lui seul. Il eut un frisson d'horreur à l'idée de voir Sora dépendant de tous les freluquets qui passeraient... parce qu'ils seraient nombreux, il n'y avait aucun doute la dessus... depuis le début de l'après-midi, il avait déjà beaucoup en-tendu parler du « p'tit cul de Sora », comme disait certains, de la « p'tite chienne » ou « p'tite pute » comme disaient d'autres. Riku sentit son corps se contracter. Il n'était pourtant pas in-habituel que les prisonniers servent de poupées gonflables. Que l'on soit homme ou femme, il valait souvent mieux mourir que d'être fait prisonnier par le camp des ténèbres. Du fond de sa cellule, il entendait souvent d'autres prisonniers hurler sous les coups de reins des uns et des autres, parfois plusieurs en même temps et les rires gras fusaient entre les coups... et Riku fut bien content de n'avoir plus été prisonnier lorsque ce fut le tour de Sora.

Il était certain qu'il aurait reconnu ses cris entre mille et il n'était pas sûr qu'il aurait pu le sup-porter.



Promenons-nous dans les bois,  
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge

Je guette, répond le loup



*Hoelbrak et le Norns sont une ville et une race du MMORPG Guild Wars 2
**Charmant pour le surnom que donne blanche dans la série Once Upon a Tim, et Mignon dans le sens des mignons du roi Charles VIII. Quand un favori est bien en vue, il a l’insigne honneur de dormir dans la chambre royale.
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Yfandes

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Loup, Loup, y est-tu ? Empty
MessageSujet: Re: Loup, Loup, y est-tu ?   Loup, Loup, y est-tu ? EmptyDim 9 Fév - 18:02

Loup, loup où est tu ?
CH3



Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge

Je me patiente, répond le loup



Riku finit par rentrer chez lui, plus fatigué que ce à quoi il s'attendait. Il avait beau avoir spécifié à Xehanort son désintérêt pour les mondes et la société à bâtir, il semblait que tout le monde avait tout de même besoin de ses services et conseils. Les heartless et simili étaient sans aucun doute des guerriers redoutables quand ils étaient nombreux, mais ils ne valaient pas un munnie pour ce qui était de s’organisation en groupe... Xehanort avait donc confié cela à quelque membre de l’Organisation XIII et à certaine recru. Riku et Vanitas avait la charge de surveiller ces derniers.

Il avait à peine fermé la porte que Ashke se précipitait pour l'aider à enlever sa veste. Puis il alla s'asseoir dans son fauteuil. La norn lui apporta son verre sans qu'il ait à le demander. Riku le dégustât avec plaisir et se détendit enfin. Le dîner fut assez vite expédié, Riku avait un invité à aller voir. Comme le matin, il avait demandé à la jeune fille de préparer un plateau repas qu'il apporta lui-même à Sora. Il s'attendait à être sauvagement attaqué, mais Sora était assis dans un coin, les mains posées sur ses genoux en tailleur et ses yeux le fixaient avec détermination. Riku ne fit aucun commentaire et déposa le plateau devant lui. Il recula de quelques pas. Il n'était tout de même pas assez stupide pour lui tourner le dos. Lorsqu'il fut suffisamment éloigné, il fit volte-face et se dirigea vers la sortie. Il allait franchir la porte lorsqu'il fut interrompu par la voix de Sora.

-Bats-toi comme un homme Okamitsu ! Un duel tous les deux; Si je perds, alors je serai ton prisonnier. Si je gagne, tu me donne l'antidote et tu me laisses partir !

Riku se retourna lentement et sourit de côté. Le châtain avait gagné en maturité; au lieu de lui sauter dessus et de tenter de lui arracher les yeux, il tentait la négociation, avec un certain calme apparent ! C’est vrai qu’il avait retrouvait le dernier maitre de la Keyblade. Une dénommé Aqua, Riku se souvenait surtout de ses cheveux bleus, même si il est vrai que voir des femmes manier une telle arme est rare. Elle devait sans doute y être pour beaucoup... à moins que ce ne soit la guerre... ou les deux !

-Et avec quelle arme Sora ? Tu n'es donc pas au courant ? Xehanort a brisé la tienne quand il t’a privé de tes MP... marrant je pensais qu'il aurait pris un malin plaisir à le faire devant toi... tu devais être trop occupé à pomper quelques mec !

Bien sûr il mentait, rien ne pouvait briser un Keyblade, la seul à qui cela était arriver était la X-blade mais seulement car elle était incomplète. Cependant cela suffi pour que le visage de Sora se décompose en entendant la nouvelle.

-Ma... ma Keyblade est brisée... ?

-Eh oui. Tu n'es plus rien maintenant ! As-tu réfléchis à mon offre de ce matin ?

-JAMAIS !

-Tant mieux, ça m'aurait déçu que tu abandonnes si vite. Si tu savais comme je suis pressé de te voir suppliant...

Sora tenta de se jeter sur lui mais Riku l'envoya bouler d'un mouvement de Keyblade.

-Vilain garçon, tu attaques la main qui te nourrit... tu mériterais que je te retire ton plateau, tu sais ! Mais je suis de bonne humeur ce soir ! Je te souhaite donc un bon appétit ! A très bientôt !

Il ressortit de la cellule. Juste avant de fermer, Riku ajouta:

-Oh fait, il n'existe aucun antidote !

Et il ferma la lourde porte derrière lui. Les journées à venir s'annonçaient vraiment délicieuses !

Riku alla se préparer pour la nuit et s'installa dans son lit avec un livre. Ce n'est que tard dans la nuit qu'il le reposa et éteignit la lumière. Pour la première fois depuis plus de cinq ans, il s'endormit avec le sourire aux lèvres.

Les jours passèrent avec lenteur pour Riku. Sora était plus résistant qu'il ne le pensait au début. Et même si il savait que la victoire n'en serait que plus grande, il avait parfois de violentes pulsions qui lui ordonnaient de le plaquer à terre et de le faire sien de gré ou de force. Aussi, il passait assez peu de temps dans la cellule du châtain. Il lui apportait ses plateaux et repartait assez rapidement, n'oubliant pas de verser un peu de potion à chaque fois. Sora, pensant que la première dose était unique ne se méfiait pas et mangeait souvent ses plats en totalité. Le troisième jour, alors que Riku allait sortir, Sora lui attrapa la cheville et posa son front contre son genou. Riku fut assez décontenancé jusqu'à ce qu'il se rende compte que le jeune homme était en train de humer son odeur. Très rapidement, Sora se reprit et le rejeta violemment, mais le mal était fait. La potion commençait à agir et Sora, malgré toute sa volonté commençait à plier. Ce jour-là, Riku sortit avec un grand sourire aux lèvres.

Le lendemain, Riku réitéra la scène du baiser qu'il avait initié le premier jour et Sora lui répondit ardemment, ses mains s'accrochant à ses cheveux. Ce fut un baiser sauvage et désespéré car Sora luttait pour sa survie et son corps s'affaiblissait un peu plus chaque jour... Riku eut bien du mal à ne pas lui arracher ses vêtements, mais c'était une victoire de plus. A nouveau, au bout de quelques instants, Sora le rejeta et s'éloigna le plus possible de lui dans un gémissement de désespoir, constatant sa propre chute. Il n'y eut pas d'autre scène de ce genre pendant les trois jours qui suivirent. Le baiser avait donné à Sora une sorte de répit supplémentaire, apaisant momentanément son corps, mais il était à nouveau sur la brèche. Son corps était en train de le lâcher et il savait qu'il allait bientôt mourir. Il sentait également que son corps luttait pour survivre et que bientôt, il ne pourrait plus le contrôler. Et il avait très peur de ce que cela allait donner.

Enfin, au bout d'une semaine de lutte acharnée contre lui-même, Sora abandonna. Et lorsque Riku vint dans sa cellule, le soir, il s'approcha de lui à quatre pattes et ses mains se mirent à déboutonner son pantalon. Au fond de lui, un relent d'amour propre se rebella et les mains s'immobilisèrent un instant. Riku posa sa main sur la tête du châtain.

-Allez Sora, tu sais ce qu'il te reste à faire...

Le corps reprit le contrôle et les mains écartèrent la fermeture du pantalon, rapidement, Sora se retrouva face à un membre déjà partiellement gonflé. Sans réfléchir d'avantage, il le prit en bouche et se mit à le sucer activement. Lorsque Riku sentit les lèvres de Sora se refermer sur son sexe, il ne put retenir un gémissement de plaisir et tout son corps se tendit. Il pouvait mourir maintenant, cela serait sans aucun doute la plus merveilleuse des morts. Jamais, au grand jamais, Riku n'aurait pu croire qu'une telle sensation existait. La tête penchée en arrière, Riku tentait tant bien que mal de ne pas s'écrouler. Et il ressentait, cette bouche, cette langue qu'il avait goûté quelques jours avant et qui s'activaient avec fièvre autour de sa queue. C'était juste trop bon et les gémissements que poussaient Sora n'aidaient en rien Riku à garder le contrôle de lui-même.

Lorsqu'il baissa la tête, il vit le châtain, la bouche légèrement déformée par la taille de son sexe qui allait pourtant aussi loin que possible à chaque mouvement; cette vision déclencha en lui un tourbillon de plaisir. Riku s'accrochait avec force à ses cheveux, manquant de les arracher, accompagnant les mouvements, accélérant la cadence jusqu'à ne plus pouvoir se retenir et enfin il se libéra alors que Sora avait posé les mains sur ses fesses et les appuyait contre lui pour ne pas perdre une goutte de la précieuse semence, devenue nécessaire à sa survie. Riku dut se retenir d'une main au mur pour ne pas s'écrouler.

Ca y était. Il venait de créer le lien. Sa vengeance était totale. Sora était à lui, il lui appartenait... pour toujours ! Il eut à peine le temps de penser aux conséquences que Sora se jeta à nouveau à ses jambes. Prenant cela pour une attaque, Riku saisit immédiatement sa Keyblade, un reflex dû à la guerre, avant de constater que Sora s'était simplement remis à le sucer énergiquement. L’argenter resta un instant décontenancé avant de comprendre. Sora avait trop lutté et maintenant que son corps avait pris le contrôle, il compensait la semaine de privation en réclamant beaucoup plus que prévu. Effectivement, dès que Riku eut à nouveau le sexe érigé, Sora arrêta la succion et, toujours à quatre pattes il se tourna, cambrant les reins. L'invitation était claire !

Ne croyant pas sa chance, Riku s'accroupit et baissa le pantalon en toile sur les cuisses du plus petit. Alors qu'il mourrait d'envie de s'enfoncer brutalement dans les chaires attirantes. Il inséra un doigt dans la cavité du châtain et fut impressionné par sa propre douceur. Dans ses rêves les plus fous, il baisait son ennemi violemment et Sora pleurait et gémissait de douleur. Au lieu de cela, il s'appliquait à le préparer comme il fallait pour l'accueillir en lui. Mais Riku ne chercha pas à comprendre son comportement contradictoire. Il ne voyait que Sora qui se cambrait encore et encore et qui venait à la rencontre de ses doigts et qui gémissait, toujours plus et l’argenter eut mal de ne pouvoir craqué maintenant. Un instant il faillit demander à Sora si il était vierge dans le but de lui éviter une trop grande douleur lors de la pénétration imminente puis il se souvint qu'il avait été le jouet des sbires pendant plusieurs jours. S’il avait été vierge avant la bataille, il était clair que ce n'était plus le cas.

L'image de Sora écartant les cuisses pour ces homes lui sauta au visage et pris d'une rage subite, il retira ses doigts et s'enfonça violemment dans l'orifice offert. Sora cria sous l'intrusion brutale, mais très vite entama des mouvements de balanciers, les effets de la potion se chargeant d'éliminer la douleur. Son corps réclamait la semence de Riku et l'aphrodisiaque faisant son effet, il n'était plus en état de penser à autre chose que cette queue qui allait et venait en lui et qui délivrerait bientôt ce nectar nécessaire à sa survie. Riku commença par suivre le rythme imposé par son ennemi puis, n'en pouvant plus, il lui saisit les hanches pour accélérer la cadence. Il sentait la sueur perler le long de sa tempe, mais la seule chose qui comptait à présent était les cris que Sora poussait à chaque butée. Sora avait attrapé son propre sexe et se masturbait en rythme avec les mouvements que lui imposait l’argenter. Se sentant venir, Riku s'accrocha d'une main à son épaule pour venir encore plus profondément en lui et avec ses dernières forces, accéléra de plus belle. Lorsque Sora se libéra dans un cri, éclaboussant sa propre main et le sol de la cellule, Riku le relâcha enfin et après quelques vas-et-viens supplémentaires, il vint à son tour, au plus profond du corps chaud de son prisonnier.

Riku resta quelques secondes sans bouger, profitant pleinement de l'instant post-orgasmique, avant de se retirer doucement du châtain. Sora, toujours à quatre pattes, gardait la tête basse. Il attrapa à son tour son pantalon et le remonta et retourna dans le coin où Riku l'avait trouvé à l'arrivée puis, se roula en boule, ignorant superbement ce dernier. Riku, encore sous l'effet du plaisir dévastateur qu'il venait de vivre ne voulut pas briser l'instant et sortit de la cellule, refermant derrière lui. Il fit quelques pas et se laissa glisser le long du mur, posant sa tête sur les pierres froides, cherchant à se rafraichir le corps et l'esprit. Il avait pris un pied pas possible. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'un rapport sexuel soit si... bouleversant. Le corps de Sora était bandant à souhait et ses cris... ses cris auraient pu le faire jouir à eux seuls.

Riku revit le corps du châtain sous lui, se balançant, cherchant un contact toujours plus profond, toujours plus rapide... Il n'avait jamais considéré l'acte sexuel comme un moment agréable et il pensait qu'un homme, si il arrivait à jouir une fois dans la journée, devait déjà s'estimer bien heureux. Et voilà que Sora s'amenait avec sa bouche ourlée et son corps attirant et qu'il arrivait à le faire jouir deux fois d'affilée... Il aurait voulu retourner immédiatement dans la cellule et le prendre à nouveau, mais il savait que le corps de Sora était pour le moment comblé et qu'il lui faudrait un peu de temps avant de pouvoir l'approcher à nouveau sans se faire violemment rembarré. Le châtain devait avoir reprit ses esprits. Il faudrait quelques temps d'adaptation pour qu'il ne puisse plus jamais se débattre contre lui. Bientôt, même repu, le corps de Sora ne se débattrait plus. Riku eut la pensée fugace qu'il pourrait à sa guise le prendre dans ses bras... Ridicule ! Comme si c'était son intention.

Il se surprit à repenser aux nuits et aux journées qu'il avait passé dans les bras de Xehanort. Telle était la raison pour laquelle il pensait que les rapports sexuels étaient si fades. L’homme était la seule référence qu'il avait eue en la matière et il n'y avait vraiment rien de plaisant à ses contacts. Il avait beau être doux, tout du moins, la plupart du temps, il n'avait jamais apprécié réellement ses attouchements. Et c'est pourquoi il ne comprenait pas tous ces gens qui parlaient du sexe comme d'une chose exceptionnelle et qui ne pensaient qu'à recommencer au plus vite.

Pour lui et pendant de longs mois, les rapports sexuels n'étaient qu'une succession de mouvements mécaniques qui permettaient d'éventuellement libérer une tension trop présente au niveau anatomique... et qui pouvait également être utile en cas de procréation. Point. Mais maintenant il avait goûté Sora et plus rien n'était pareil. Riku ferma les yeux et sourit, il avait gagné. Sora était entièrement à lui et il allait pouvoir profiter de son corps à sa guise. Le lien étant finalisé, il n'avait plus besoin de se servir de la potion. La quantité ingérée au fil des jours et la finalisation du lien suffisaient à faire le reste. Il décida donc de s'en débarrasser. Riku avait demandé à Ursula de ne pas créer d'antidote volontairement, pour que personne ne puisse jamais lui enlever Sora et en se débarrassant de la potion, il serait presque impossible de réussir à la comprendre et donc, impossible de trouver un remède. Tout allait bien, son plan était à nouveau sur les rails. La nuit de Riku fut excellente et au petit matin, il se leva de bonne humeur.

Après s'être préparé comme à son habitude, il descendit apporter son plateau à Sora. Celui-ci était toujours dans son coin. Son visage ne laissait rien transparaître de ses émotions. Riku posa le plateau au sol et s'éloigna de quelques pas.

-Tu as perdu Sora !

Sora tira le plateau vers lui et releva la tête pour encrer ses yeux dans ceux de son vis-à-vis. Ces derniers étaient devenus plus claire, claire comme de la glace. Ursula l’avait prévenu c’était un effet de la potion, mais ce regard lui rappelait quelque chose. Il ne savait juste pas quoi. Un sourire mauvais étira les lèvres du châtain alors que dans ses yeux luisait une flamme de haine féroce.

-Au contraire, j'ai gagné. C'est toi qui as perdu.

Riku, fut décontenancé une seconde devant une telle assurance, mais n'en laissa rien paraître. C'était forcément du bluff !

-Je crois que tu as la mémoire courte. Il me semble bien t'avoir baisé, hier !

-C'est vrai. Tu m'as effectivement baisé. Mais rappel toi bien ce que tu m'as dit l'autre jour... je n'ai pas souvenir de t'avoir supplié une seule fois. Alors j'ai gagné !

Le masque de Riku se fissura lentement pour laisser place à une grimace de colère. Sora se jouait de lui, il le narguait alors qu'il était en position de faiblesse. Riku inspira lentement pour ne pas se laisser emporter. Sora était doué pour le faire sortir de ses gonds, mais il n'entrerait pas dans son jeu. A son tour, il laissa un sourire pervers s'inscrire sur son visage. Et Sora perdit un peu de son arrogance.

-J'avais l'intention d'être gentil avec toi aujourd'hui. Mais puisque tu as décidé de jouer au héros, je vais te traiter comme tu le mérites. Alors je te dis à dans une semaine !

Et sur ces mots, il s'en alla en claquant la porte. Si Sora voulait jouer, ils allaient être deux. Et avec la potion, Riku ne pouvait pas perdre. En effet, celle-ci étendait son action de jour en jour et encore plus depuis que le lien était consolidé. Sora ne tiendrait jamais une semaine complète sans le voir ni le toucher. Le tout était que Riku tienne également de son côté. Après avoir passé une partie de la matinée à tourner en rond chez lui, il se rendit à Illusiopolis. Il avait besoin d'occuper son esprit pour ne pas se précipiter dans la cellule de Sora.

Une fois là-bas, il se rendit compte que sa venue n'était pas inutile. En effet, avec Vanitas il fu envoyer pour réglais une affaire. Contrairement à ce que croyait Xehanort, la fin de la guerre n'avait pas annoncé la fin des combats. L’homme était persuadé que sa victoire et surtout, la chute de Sora ferait rendre les armes à tous ses opposants. Or, alors qu'il n'avait gagné la guerre que depuis une quinzaine de jours, des poches de résistance semblaient naître partout.

Les combattants du côté de la lumière n'avaient jamais été aussi nombreux. Au lieu de réduire les ardeurs, la perte de Sora semblait avoir déchainé les foules et les groupes ne semblaient vouloir cesser de croître. Lorsque Xehanort fut seul avec Riku et Vanitas, il avoua à demi-mot qu'il avait du mal à garder la maîtrise des évènements. Il pensait qu'une fois le Roi Mickey, Yen Sid, Merlin mort et Sora sous sa coupe, plus personne n'oserait le défier. Il avait eu tort. Et pour la première fois de sa vie, Riku se fit la réflexion que l'orgueil démesuré de Xehanort finirait un jour ou l'autre par causer sa perte.

-Riku, l'interpella l’homme alors que ses pensées divaguaient. Tu as bien fait de venir. Je veux que tu m'apportes Sora. Je vais préparer son exécution publique. Voilà qui devrait calmer les foules.

Il avait annoncé cela comme il aurait énoncé un menu. Un long frisson de sueur froide envahit brusquement le dos de l’argenter. Il voulait tuer Sora. Il voulait- tuer- Sora ! Son Sora... JAMAIS ! Sora était à lui. Sora ne pouvait pas mourir ! Il ne le laisserait pas le lui prendre. Alors qu'il allait exprimer son mécontentement en des termes surement fort peu appréciés, Riku fut coupé par son coéquipier.

-Je pense que c'est une très mauvaise idée.

-De quel droit me dis-tu ce que j'ai à faire. Tu n'es même pas capable de me donner la localisation précise du groupe de résistants principal. Ton lien avec Ventus devrait pourtant te l’indiquer.

Le brun avait un visage sérieux et sur ces gardes, Riku l’avait déjà remarqué, Van n’avait cette attitude qu’en présence de Xehanort.

- Leurs lieu change tous les jours et ils doivent utiliser un sort comme celui du miroir pour m’en empêcher.

Xehanort renifla d'un air méprisant et commença à effectuer les cent pas. Vanitas prit à nouveau la parole sans autorisation.

-Je t’assure que l'exécution de Sora n'est pas la chose à faire.

Le regard de l’homme le fusilla. Vanitas avait toujours eu un pouvoir de persuasion certain auprès de ce dernier et en général, lorsqu'il parlait, ce qu'il avait à dire valait le coup d'être entendu. Comme Riku lorsqu'il était stratège.

-Je t'écoute, lui lança-t-il.

-Pour le moment, les poches de résistances se font certes beaucoup remarquer, mais leurs actions sont assez limitées et ont, au final, assez peu d'impact sur ton règne. Je suis persuadé que le fait d'avoir gardé Sora vivant est un moyen efficace de les contenir. C'est une sorte de monnaie d'échange. Tant qu'il sera vivant, ils ne tenteront rien de très grandiose de peur de lui porter préjudice. Mais si vous l'exécutez, alors ils n'auront plus rien à perdre et là, ils pourront s'avérer extrêmement dangereux.

Xehanort avait arrêté ses pas et semblait réfléchir aux paroles prononcées par son ancien disciple. Van en profita pour en rajouter une couche.

-Croit moi, je les connais par cœur*. La majorité d'entre eux sont des crétins sans cervelle remplie de beau idéo naïf et courageux qui réagissent à l'instinct. Si vous tuez Sora, vous mettrez le feu aux poudres.

L’homme vint se poster juste en face du brun et le toisa un moment.

-Que ferais-tu à ma place, Vanitas ?

-Je laisserai pour le moment les rebelles de côtés. Vous pourriez détacher une équipe de heartless ou simili pour continuer à faire pression sur eux, mais la priorité pour le moment est d'imposer votre gouvernement et votre place de souverain suprême. Lorsque cela sera fait, beaucoup de résistants se retireront d'eux même de la bataille et reprendront le cours de leur vie en s'adaptant à vos règles. Pour les autres, il sera toujours temps de frapper un coup fatal en plein cœur de leur club. Je vous jure que d'ici là, j'aurai trouvé un moyen de les retrouver et de les piéger... définitivement.

Xehanort sembla peser chaque mot que prononçait par Vanitas et soudain, se tourna vers Riku.

-Qu'en penses-tu ?

Riku fut surpris de cette question. Mais il savait une seule chose, il ne pouvait accepter de perdre Sora. De plus, Van été devenu un précieux allié. Riku croisa une demi-seconde le regard de son partenaire et il eut l'impression que celui-ci le pressait de réfléchir pour ne pas sortir une idiotie. Mais à peine se fit-il cette réflexion que les yeux du brun étaient redevenus indescriptibles et qu'il avait tourné la tête.

-Je n'aurais pas pu trouver plus ingénieux.

L’homme garda un instant le silence et sembla les juger du regard tous les deux.

-Vous avez raison. La priorité est d'asseoir mon autorité sur les mondes. Cette bande de miséreux ne méritent pas que je m'y attarde pour le moment. Riku, tu vas monter une équipe d'une cinquantaine de simili qui seront affectés à la recherche des résistants. Prend des reflets. Ils ne serviraient à rien d'autre de toute façon.

Riku hocha la tête.

-Quant à toi, Vanitas, je veux que tu trouves un moyen de renforcer ton lien avec Ventus pour le retrouver. Tu m'avais bien dit que tu n’arriver plus à faire apparaitre tes Nerscient ? Règle ce problème. Ne reviens pas ici avant d'être certain de m'amener des informations. Si j'ai besoin de toi, je te contacterai moi-même. Allez, tous les deux !

Riku et Vanitas sortir du bureau de contrôle de Xehanort. Une fois dehors, Riku sentit un poids libérer ses épaules. Il avait eu chaud. Il marcha un peu aux côtés de Van en silence. Puis celui-ci prit la parole.

-Comment tu vas, Riku ?

-Je vais bien. Et toi ? Ça avance tes recherches sur les résistants ?

-J'avance, oui. Doucement, mais j'avance.

Riku hocha la tête. Il ressentait comme un malaise qu'il n'arrivait pas à définir. Mais le brun reprit la parole.

-Et avec Sora ?

-Quoi Sora ?

-Comment ça se passe avec lui ?

Riku eut un sourire narquois.

-Il est en train de comprendre à qui il a à faire.

Vanitas esquissa un sourire et Riku fut légèrement frustré de ne pas avoir ne serait-ce qu'un brin de félicitations. Il fit apparaitre un portail noir.

-D'accord. Je dois y aller. Ne fais pas quelque chose de stupide. Répondit le brun avec un sourire en coin.

Avant d'avoir pu demander des explications supplémentaires sur cette phrase énigmatique, Van disparu dans les ténèbres. Riku trouva le comportement du brun assez curieux, mais haussa les épaules, décidément, entre lui et Axel il avait tout gagné, mais surtout des migraines ! Enfin, il revint sur ses pas. Il avait du boulot qui l'attendait. En rentrant chez lui ce soir-là, Riku se fit l'étrange réflexion que Vanitas avait sauvé la vie de Sora.

Les jours qui suivirent furent chargés et Riku en fut satisfait, il pensait moins à Sora. Enfin, il pensait à lui dès qu'il s'arrêtait de travailler, quand il mangeait, quand il dormait même, mais au moins, quand il travaillait, son esprit était occupé. Comme Riku l'avait remarqué, beaucoup de nouvelle recrue étaient purement incompétents dans les domaines où ils avaient été affectés et il se demanda un moment comment Xehanort avait pu remporter la guerre avec une telle organisation. La réponse vint d'elle même... c'était grâce à lui... ou à cause de lui... en fonction du camp où l'on se trouvait.

Il passa donc des heures à mettre en place un semblant d'ordre dans les affaires sans pour autant y mettre son maximum. Sans vraiment savoir pourquoi, Riku n'avait pas particulièrement envie que le règne de Xehanort soit une sinécure. Tout cela ne le regardait pas. Il avait voulu Sora, il l'avait eu, son rôle s'était arrêté le jour ou Sora avait été fait prisonnier. Si Xehanort était si puissant, il se débrouillerait pour faire marcher sa boutique, sans lui.

En parlant du châtain, Riku savait qu'il ne tiendrait plus longtemps. En effet, trois jours après avoir quitté Sora, Riku rentra de la Citadelle assez tendu tant l’incompétence des Berserker était flagrante, ce n’était que des brute sans cervelle, incapables de comprendre le moindre ordre ! A peine fut-il arrivé que Ashke se rua sur lui. Riku commença à le rabrouer mais l'air de panique de la norn le rendit plus attentif. Elle n’avait décidément pas l’esprit guerrier, calme et solennelle de ceux de son clan.

-Ashke, tu te calmes tout de suite et tu m'expliques clairement ce qu'il se passe.

-C'est le prisonnier, il frappe contre la porte et contre les murs...

Riku eut un petit rire.

-Eh bien qu'il frappe, ça lui fera les pieds.

-Mais il crie aussi. Il crie et il frappe de toutes ses forces depuis cet après-midi !

Riku fut soudain prit d'un doute.

-Tu lui as bien apporté à manger comme je te l'avais demandé, ces derniers jours ?

-Oui, j’ai amené les plateaux trois fois par jour et le prisonnier à bien mangé. Il m’a dit que c'était bon !

Riku eut un petit sourire. Il se doutait que Sora était du genre à faire ami-ami avec tous. Mais sil il avait réellement mangé comme il fallait, il ne pouvait y avoir qu'une raison pour le pousser à se jeter contre les murs.

-Je sais ce qu'il se passe. Je m'en charge, tu peux vaquer à tes occupations. Veille à ce qu'on ne nous dérange pas.

-Bien.

Riku se déchargea de sa veste et descendit dans les cachots. Rapidement il entendit les cris de Sora qui hurlait son nom à s'en écorcher les cordes vocales. Lorsqu'il pénétra dans la cellule, le silence se fit enfin. Sora était à genoux, à ses pieds, les mains ensanglantées à force d'avoir frappé les murs. Mais ce qui frappa le plus Riku, ce fut la pâleur de son visage et les tremblements de son corps. Il n'avait vraiment pas l'air en forme et Riku fut heureux qu’Ursula ai si bien réussi la potion. Il était totalement dépendant.

-Eh bien, Sora, tu en fais, du bruit! Que se passe-t-il ?

La voix enrouée, Sora parla, la voix rauque d'avoir trop crié.

-C'est bon, tu... tu as gagné...

Riku s'approcha de lui et s'accroupit à sa hauteur, il releva sa tête de deux doigts pour regarder ses yeux.

-Intéressant... et que veux-tu ?

Sora plissa les yeux, semblant lutter encore pour ne pas laisser échapper les mots qui lui brulaient la langue. Son poing s'agrippa au pantalon de l’argenté, au niveau de sa cuisse. Leurs visages étaient très proches, mais Riku ne le laissa pas s'approcher d'avantage. Ce soir, il aurait sa victoire !

-Je veux... je veux que tu... tu sais bien...

-Dis le moi Sora, sinon, je t'assure que je repars d'ici illico et que je te laisse trois jours de plus.

Le poing de Sora se serra un peu plus sur sa cuisse et le deuxième vint agripper l'autre jambe, comme pour l'empêcher d'exécuter sa menace. Son visage se rapprocha encore et ses yeux brillèrent de détermination.

-Baise moi... souffla-t-il.

Riku sentit son sexe pulser et son ventre bouillir à ces mots. Il se lécha les lèvres d'anticipation.

-Je n'ai pas bien compris... je crois qu'il manque quelque chose... murmura-t-il tout contre les lèvres du châtain, en restant quand même hors de portée.

Et dans un sanglot retenu, Sora abandonna.

-S'il te plait...

Riku sentit son cœur battre dangereusement au creux de sa poitrine et un grand sourire s'inscrivit sur son visage. Il avait gagné définitivement... et ils le savaient tous les deux.

-Bonne réponse...

Et seulement à ce moment-là, il relâcha le menton du plus petit et happa ses lèvres avec avidité. Aussitôt, les bras de Sora vinrent entourer son cou et son corps vint se coller au sien. Le baiser était sauvage et brulant, Riku se sentit emporté dans un tourbillon de sensations indescriptibles alors que Sora s'installait à califourchon sur ses cuisses. Rapidement, la chemise de Sora ne fut qu'un souvenir et Riku s'attaqua à son cou, mordillant ou léchant les parcelles de peau à sa portée. Mais le châtain ne semblait pas de cette avis et revenait à chaque fois chercher sa bouche avec plus de férocité encore que la fois précédente.

Le corps de Sora se frottait contre lui et sa main descendait déjà pour ouvrir le pantalon de l’argenté. Riku savait que Sora avait besoin de cela, les baisers qu'ils échangeaient depuis plusieurs minutes lui avaient déjà redonné des couleurs, mais c'était loin d'être suffisant. A force de lutter, son corps devait vraiment être en manque de lui et il réclamait sa part. Aussi, Riku décida qu'il était inutile de le faire souffrir plus longtemps et s'attela à le déshabiller rapidement. Une fois nu, il allongea Sora sous lui et tout en continuant à l'embrasser, il le prépara rapidement.

-Viens... viens, s'il te plait ! Gémit le châtain au bout de quelques minutes.

Riku fit glisser jusqu'à mi-cuisse son pantalon puis guida son sexe jusqu'à l'entrée de l'étroit fourreau de chaire qui semblait être fait pour lui. Il s'y enfonça jusqu'à la garde en fixant ses yeux dans ceux de son vis-à-vis.

-Oh, putain, Sora...

Ce dernier ouvrit la bouche sous l'intrusion, mais ne sembla pas en souffrir outre mesure. Il semblait même au contraire apprécier sa présence. Cela signifiait pour lui l'arrêt imminent de ses souffrances. Il respira une ou deux fois profondément puis attrapa les fesses du plus grand pour lui donner un rythme. Riku le laissa mener la danse au début, une main, s'accrochant à la cuisse de Sora pour la garder en hauteur et l'autre caressant ses cheveux, il ne se lassait pas de le regarder dans les yeux, devenu plus claire sous l’effet de la potion alors qu'il allait et venait en lui, mélangeant leur souffle, aspirant leurs soupirs. Riku était persuadé que s’il existait un paradis, cela devait ressembler à cela. Lui en Sora, en symbiose parfaite... Mais Riku savait aussi que si le paradis existait, cela ne serait certainement pas pour lui.

Au bout de quelques minutes d'une danse langoureuse, la cadence s'accéléra et bientôt, ils rendirent les armes l'un après l'autre. Riku remonta sa seconde main rejoindre la première dans les cheveux de Sora et machinalement, alors qu'il était toujours en lui, il l'embrassa paresseusement. Sora lui répondit de la même manière, laissant sa langue rejoindre sa consœur et ses mains glisser sur le dos de l’argenté.

Puis le corps rendit les rennes à l'esprit et il le repoussa immédiatement. En poussant un petit soupir, Riku se retira du corps dans lequel il se sentait si bien et se rhabilla. Sora se releva également et alla chercher ses vêtements. A nouveau il se roula en boule dans son coin sans jeter un seul regard à Riku. Celui-ci soupira une deuxième fois. Il savait que la potion était de plus en plus efficace car les réactions de rejet de Sora étaient de moins en moins vives et plus lentes à arriver, mais elles étaient pour le moment toujours présentes et cela l'ennuyait. Il devait reconnaître que Sora avait une force de caractère assez impressionnante pour son âge. Lui n'aurait jamais tenu aussi longtemps.

-Arrête de lutter autant, tu te fais du mal pour rien. Bientôt tu n'y pourras plus rien faire du tout, alors essaie de l'accepter dès maintenant.

Toujours dans son coin, il ne répondit rien. Riku sortit de la cellule et prenant soin de refermer derrière lui. A nouveau il s'arrêta à quelques mètres de la porte et s'assit au sol. Il aimait cette idée de se poser à quelques pas de Sora après avoir couché avec lui. Une sorte de débriefing... quelques instants pour redescendre doucement sur terre après être monté si haut...

Cela ne faisait que deux fois qu'il le prenait et pourtant Riku savait qu'il ne pourrait plus jamais se passer du corps de Sora... il ricana silencieusement... à croire que c'était lui qui avait pris une potion ! Mais ça n'était pas le cas et Riku se demanda si le fait de ne pas pouvoir s'imaginer avoir une vie à nouveau vide de Sora était normal. Alors qu'il s'apprêtait à se relever et à aller prendre un verre bien mérité qui lui éviterait de penser des idioties pareilles, il entendit de drôle de reniflement venant de la cellule. Aussitôt il s'immobilisa et tendit l'oreille.

Après quelques secondes d'incompréhension, la lumière se fit. Sora pleurait. Il avait sans doute attendu d'être sûr que Riku soit loin pour se laisser aller, sans se douter qu'il s'était arrêté tout juste à quelques pas de lui. Et lorsque les petits gémissements se transformèrent en gros sanglots incontrôlables, il sentit une chape de plomb s'abattre sur son estomac. Pourquoi Sora pleurait-il ? Est-ce qu'il lui avait fait mal ? Il avait pourtant fait attention. Et ses cris n'étaient pas des cris de douleur...si ?

Non, il était certain que non. Il n'était peut-être pas un expert en matière de plaisir de la chaire, mais il était incollable sur tout ce qui avait trait à la souffrance. Et les cris que Sora avaient poussé ne reflétaient en rien une éventuelle douleur. Alors pourquoi pleurait-il ? Et avait-il pleuré la dernière fois aussi ? Et surtout, pourquoi le fait de le savoir si malheureux par sa faute ne l'emplissait pas d'allégresse ? Alors qu'il aurait dû se précipiter sur la porte pour prendre Sora en flagrant délit et l'enfoncer un peu plus, Riku se releva sans bruit et s'éclipsa le plus discrètement possible. Il n'aimait pas ça, mais alors, pas du tout.

Les jours passèrent. Sora ne cherchant plus l'affrontement, Riku passait tous les jours le voir. Il lui apportait son plateau le matin et le soir; le midi, Ashke s'en occupait. Le matin, il déposait le plateau et partait à Illusiopolis, effectuer les tâches qui lui avaient été assignées... avec plus ou moins de zèle... Mais le soir, il restait le plus souvent en compagnie du châtain pendant que celui-ci mangeait. Après, et aussi étonnant que cela puisse paraître, c'était Sora qui décidait. Lorsqu'il commençait à le déshabiller, Riku savait qu'il avait le droit de le prendre, ce qu'il s'appliquait à faire avec douceur. Sans bien en saisir la raison, il avait la hantise de refaire pleurer Sora et faisait donc en sorte que ce dernier prenne au moins autant de plaisir que lui, même si il se doutait que pour lui, c'était uniquement physique. Mais parfois, lorsque le corps de Sora avait été suffisamment comblé la veille, il se contentait de rester contre lui, à sentir son odeur, lui accordant de temps en temps un baiser.

Sora avait bien compris que résister ne servirait qu'à repousser l'échéance à une fois ultérieure et que celle-ci serait beaucoup moins agréable à supporter. Les efforts de Riku pour être doux avec lui étaient visibles et si il s'en étonnait, il se garda bien de le faire remarquer, pour éviter que cela ne change. Malgré cela, dès que son corps considérait qu'il avait assez de réserve, le châtain s'éloignait toujours et retournait dans son coin. Et Riku savait que cela correspondait à son renvoi.

Il ne s'assit plus à côté de la porte en partant. Il ne voulait pas savoir si Sora continuait à pleurer en son absence, malgré tous ses efforts. Un jour, Riku venait de prendre Sora et celui-ci était allongé contre lui, la tête contre son torse, laissant son corps s'abreuver des caresses dans ses cheveux ou de l'odeur de Riku. Il aurait pu la reconnaître entre mille cette odeur. Boisée, fraiche... envoutante aussi...Ce jour-là, Sora sentit son corps lui laisser l'occasion de repartir, une fois le plein de Riku fait. Et le plus petit se surprit à ne pas bouger. Il sut qu'à partir de ce jour, sa dépendance n'était plus seulement physique et il fut partagé entre un désespoir total et une résignation passive. Une larme coula sur sa joue et il souffla doucement:

-Si tu savais comme je te hais...

Le corps de l’argenté, si paisible jusque-là, se crispa immédiatement et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il s'était rhabillé et avait quitté la cellule. Sora se réfugia dans son coin et laissa couler ses larmes. Pour son plus grand malheur, la chaleur de Riku lui manquait et il pensa qu'il aurait bien aimé rester plus longtemps contre lui. Il se détesta pour ça. Jamais Riku ne devrait deviner qu'il commençait à apprécier leurs rencontres et que Okamitsu redevenait Riku. Après tout, il n'avait jamais été brusque avec lui.

Certes, ses méthodes avaient été fourbes et la potion l'avait forcé à faire un acte qui le répugnait au départ. Mais l’argenter avait toujours attendu que ce soit lui qui se décide et il ne le forçait jamais quand le corps de Sora n'avait pas envie de plus que quelques caresses. Le souci était que Sora commençait à avoir du mal à différencier les besoins de son corps et ses propres envies. Et cela, il devait à tout prix le cacher. Il avait bien fait de dire à Riku qu'il le haïssait. Il avait remis les choses à leur place. Il y a avait eu beaucoup trop de... tendresse entre eux ces derniers temps. Après tout, ils étaient ennemis.


Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge

Je faiblie, répond le loup



*Oui je sais c’est une blague pourrie
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Yfandes

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Loup, Loup, y est-tu ? Empty
MessageSujet: Re: Loup, Loup, y est-tu ?   Loup, Loup, y est-tu ? EmptyDim 9 Fév - 18:04

Loup, loup où est tu ?
CH4


Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge

Je subis, répond le loup





Le hasard voulut que le lendemain, Riku fut retenu un peu plus tard à la citadelle. Une histoire de cristal qu’avaient refusé de « partager » les habitants d’une cité engloutie. Une négociation qui avait duré presque cinq heures. Riku rentra chez lui fourbu, mais aussitôt la porte passée, il sut qu'il y avait eu un problème. Il y avait des intrus chez lui. Son inquiétude fut confirmée lorsque Ashke apparut devant lui, l'air paniqué.


-Riku, j’ai essayé de les en empêcher, mais je n'ai rien pu faire...

-Où sont-ils ?

-Dans les sous-sols … Ils …

L’argenté se précipita dans les escaliers qui menaient aux cachots et arrivé en bas, il croisa trois personnes qui revenaient vers la sortie. Riku reconnut Le docteur Facilier, accompagné des frères Stabbington. Aussitôt, Riku dégaina sa Keyblade.

-Que faites-vous là ? Qui vous a permis d'entrer ?

Ce fut l’aîné des frères qui prit la parole en levant doucement les mains d'un air amusé.

-Tout doux Riku, nous avons l'autorisation de Xehanort pour faire joujou avec ton cadeau !

En entendant ces mots, l’argenté sentit ses tripes se tordre. Qu'est-ce qu'ils avaient fait à Sora ?

- Prouvez-le ! cracha-t-il, à deux doigts de commettre un triple meurtre.

Il sourit en dévoilant les quelques trous dans sa dentition et lui tendit un papier. Riku y jeta un coup d'œil. La signature et le sceau étaient irréfutables.

-Alors, satisfait ? demanda le deuxième frère portant un cache-œil, goguenard.

-Dégagez d'ici. siffla-t-il entre ses dents. Et vous pouvez faire passer le message que quiconque s'introduira chez moi sans mon accord préalable et ma présence devra dorénavant en répondre, autorisation du Maître ou pas !

Les frères avaient perdu de leur superbe en voyant le jeune homme si en colère, aussi ils ne cherchèrent pas à s'attarder davantage. Seul Facilier se permit un petit commentaire dans l'oreille du de l’argenté au passage.

-Tu dois bien t'amuser, c'est une vraie petite pute ton Sora ! Si j'avais su cela plus tôt, j'aurai mieux travaillé... Mais t'en fais pas, c'est ce que je vais faire maintenant. Tu peux être sûr que je reviendrai très vite avec une nouvelle récompense signée. Et j'attendrai que tu sois là, vu que tu sembles vouloir en profiter. Bye !

Ils disparurent dans l'escalier, laissant flotter dans l'air leur rire gras et Riku envoya son poing s'écraser contre le mur dans un cri de rage. Il se releva aussitôt et se précipita vers la cellule de Sora. Il s'insultât mentalement de ne pas avoir été là. Il avait peur de ce qu'il allait trouver.

En effet, Sora était allongé par terre, le corps roué de coups, des traces évidentes de sperme et de sang se mélangeant sur et sous lui. Ses vêtements étaient déchirés et quelques larmes silencieuses coulaient sur ses joues. Riku s'approcha de lui, mais lorsqu'il voulut pauser la main sur son épaule, le châtain sursauta brusquement et se tendit. En ouvrant les yeux et en apercevant Riku, il se redressa et se réfugia dans son coin, le fusillant du regard. L’argenté pris ce rejet en plein cœur et il se sentit vraiment mal. Il avait l'impression d'être revenu trois semaines plus tôt, alors qu'il venait de récupérer Sora. Ne voulant pas le braquer davantage, Riku ne s'approcha pas plus de lui. Il se releva et lui indiqua la sortie d'un geste de menton.

-Suis moi... souffla-t-il doucement.

Riku s'éloigna dans le couloir. Il ne regarda pas s’il était suivi : Sora n'avait pas le choix. Ils montèrent les marches et se retrouvèrent dans un long corridor. Le bruit des pieds nus du plus jeune sur le carrelage rassura Riku et celui-ci l'emmena dans la salle de bain qui lui avait servi la première fois. Il lui indiqua l'intérieur et le laissa passer, toujours sans effectuer le moindre geste envers lui. Sora entra dans la pièce et sembla un peu perdu, et Riku se revit au milieu de la salle de bain de Xehanort, paralysé, sans savoir ce qu'il devait faire. D'un mouvement, il fit couler l'eau.

-Tu vas prendre un bain, ça devrait te faire du bien. Je vais te chercher une serviette et des fringues de rechange.

Riku s'éloigna. Il n'avait pas peur que Sora s'enfuit, c'était impossible avec la potion. Même s'il avait tenté de le faire, il aurait été contraint et forcé de revenir de lui-même pour chercher sa dose tôt ou tard. Et il était sûr que Sora le sentait au plus profond de lui. Il ne pouvait pas fuir.

Lorsqu'il revint dans la salle de bain, Sora était dans l'eau, les bras croisés autour de ses genoux. Il avait séché ses larmes et ses yeux semblaient vides. Il ne regrettait pas de l'avoir emmené prendre un bain, cela lui ferait le plus grand bien. Après tout, cela faisait trois semaines qu'il le nettoyait avec des bassines, c'était insuffisant. Il regrettait seulement que cela se fasse dans ces conditions. Comme le premier jour, il prit une éponge et la passa délicatement sur le visage du châtain. Mais cette fois ci, ce dernier ne le laissa pas terminer et se saisit de l'éponge pour finir lui-même.

-Laisse-moi...

Riku hocha la tête et déposa la serviette, les affaires et une fiole sur une chaise proche de la baignoire.

-En sortant, prends ça...

-Tu ne penses quand même pas que je vais boire une de tes potions après ce que tu m'as fait avec la dernière !

Riku soupira.

-Écoute, tu vas sans doute avoir du mal à me croire, mais... Je ne te veux pas de mal. Je sais de quoi ces types sont capables. Et tu as ma parole que c'est juste une potion de soin. Rien d'autre.

Un silence s'installa, et le jeune homme finit par sortir de la pièce. Juste avant de fermer la porte, il entendit un faible :

-Ta parole ne vaut rien ...

À nouveau, l’argenté eut l'impression de se prendre un coup de poignard dans le thorax. Il avait du mal à comprendre ce qu'il ressentait exactement. Il avait pourtant l'habitude que Sora le repousse... Malgré ses paroles, lorsque le châtain sortit, la fiole avait été vidée. Riku ne sut jamais si Sora l'avait effectivement prise ou bien jetée dans le lavabo. Il s'arrêta devant lui, tête baissée, attendant les ordres.

-Viens, je te ramène.

Sora le suivit sans protester. Une fois dans sa cellule, que Ashke avait nettoyée pendant qu’il prenait son bain, il retourna dans son coin et s'allongea comme à son habitude, dos à Riku. Ce dernier fut heureux d'avoir eu un rapport avec lui la veille car sinon, le corps de Sora aurait sûrement réclamé sa part ce soir et il ne pensait pas en être capable. Pas après ce qu'il s'était passé. Il remonta le cœur lourd et partit se coucher sans dîner. Comment avait-il pu oublier le contrat passé avec Xehanort ? Tout lui avait paru tellement parfait pendant un temps que tout le reste lui avait semblé très loin... Et la réalité venait de défoncer sa porte sans prévenir. La chute était rude, et bien plus encore pour Sora.

Le lendemain, il rentra chez lui le soir avec une boule au ventre. Le matin, il avait envoyé Ashke porter le plateau repas et il ne savait pas trop quelle attitude adopter avec Sora. Une fois descendu au cachot, il lui fallut un long moment de réflexion avant de se décider à pousser la porte. Il s'approcha du lui et celui-ci vint vers lui automatiquement. Mais alors qu'il voulut parler, la bouche tant aimée se posa sur la sienne. Il voulut protester mais le corps de Sora en avait décidé autrement. Ses mains s'activèrent pour faire apparaître sa Keyblade et c'est seulement à ce moment qu'il aperçut dans quel état de détresse était son ancien ami, qui commençait à paniquer.

-Oh non, pas ça... s'il te plaît, pas ce soir... fais quelque chose, je t'en prie...

Riku était complètement dépassé. Il n'avait pas non plus envie de coucher avec lui dans ses conditions, mais la potion faisait agir son corps en fonction de ses besoins. Et les événements de la veille avait sans doute accéléré le processus. Alors que Sora commençait à le masturber puis à s'agenouiller pour le prendre en bouche, Riku s'agenouilla à son tour et lui attrapa les mains pour les empêcher d'aller trop loin.

-Embrasse-moi.

-Quoi ?

-Embrasse-moi Sora. C'est le seul moyen de combler le lien sans avoir à faire plus. Concentre-toi sur ça.

Aussitôt, Sora lui ravit les lèvres et Riku le fit rouler sous lui, coinçant ses bras au-dessus de la tête pour ne pas qu'ils s'activent ailleurs. Le baiser se prolongea longtemps, s'interrompant à peine quelques secondes entre chaque pour reprendre sa respiration et finalement, lorsque Riku relâcha les bras de Sora, ceux-ci vinrent se fourrer dans ses cheveux, ne cherchant plus à approfondir d'avantage le lien.

Mais même si son corps semblait se satisfaire de cela, il n'était pas calmé pour autant et Sora continua à l'embrasser avec force pendant un long moment. Si long que Riku finit par avoir une crampe à la mâchoire. Enfin, au bout d'un temps qui lui parut interminable il interrompit l'étreinte, gardant son front contre celui de Sora. Puis le châtain se détacha de lui et retourna s'allonger dans son coin, sur sa couche. Ce soir-là, Riku décida qu'il était temps qu'il trouve un moyen de se débarrasser des « visiteurs » qui, il en était certain, allaient bientôt se bousculer pour pouvoir profiter du corps de Sora.

Et une fois de plus il eut raison. Tous semblaient en grande forme et Xehanort de bonne humeur, ce qui faisait que les récompenses arrivaient un peu trop souvent au goût de Riku. Le seul point positif à tout cela était que le corps de Sora étant fortement meurtri par leurs brutalités, il ne réclamait à Riku rien de très sexuel. Il se contentait la plupart du temps de baisers et d'être tout contre lui et une fois seulement, il éprouva le besoin urgent de le sucer.

Pour pallier à ce manque, Riku était allé trouver Ursula en un temps record pour une potion dans laquelle il mettait de son sang. Il avait ainsi permis au corps de Sora d'avoir sa dose d'essence de lui-même, sans pour autant être obligé de coucher avec lui. Mais cette potion n'était que temporaire, car comme il l'avait expliqué à Sora le premier jour, la potion avait non seulement un côté aphrodisiaque qui pousserait bientôt le châtain à revenir vers lui, mais en plus, elle finirait par faire la différence et voudrait le vrai corps de Riku.

Le point positif était que cette potion permettait au corps de Sora de s'habituer plus rapidement aux intrusions et d'en souffrir moins, malgré la brutalité donc il était victime. De plus, le message de Riku était bien passé et plus personne ne tentait d'aller rendre visite à Sora sans passer par lui auparavant. Ainsi, il pouvait tenter de contrôler un peu les activités qui se passaient dans la cellule.

Cet exercice, plus que n'importe quel autre, lui rongeait les nerfs. Entendre Sora se faire baiser par n'importe qui devenait insupportable et l'entendre crier ou pleurer de douleur sous les assauts de certains le rendait malade. Après chaque passage de l’un d’eux, Riku conduisait Sora à la salle de bain où il le laissait avec des serviettes, des vêtements et une potion de soin. Grâce à cela, Sora n'avait pas trop de séquelles physiques. Mais Riku pouvait apercevoir la lueur qu'il aimait tant s'effacer progressivement des yeux bleus.

Le Docteur Facilier était sans doute la personne qui avait pris la place d'ennemi personnel numéro un dans l'esprit de Riku. Cela ne faisait même pas une semaine qu'il l'avait croisé pour la première fois dans son sous-sol, et il était déjà revenu trois fois. A croire qu'il faisait des miracles pour Xehanort tous les jours.

Et le docteur semblait prendre un plaisir particulier à rendre des « petite visites de courtoisie », selon ses propres mots, à Sora. A chaque fois, le châtain avait fini en sang et en larmes, et Riku se sentait si impuissant ! Le lendemain de sa dernière visite, les potions de complément que Riku administrait à Sora ne suffirent plus et lorsqu'il entra dans la cellule, le châtain ne lui laissa pas d'autre choix que de le prendre à nouveau. Et malgré tous ses efforts, pour la première fois, Riku ne ressentit qu'un plaisir minime en couchant avec lui.

Le lendemain, un visiteur se présenta au manoir. Riku eut la surprise de voir Axel à sa porte. Il ouvrit avec méfiance.

-As-tu un parchemin avec la signature de Xehanort ? demanda-t-il d'emblée.

Le roux lui sourit.

-Je ne savais pas qu'il fallait tant de cérémonies pour te rendre visite.

Riku sentit ses épaules se décontracter. Axel n'était pas là pour Sora. Il l’invita à entrer et à s'installer dans le salon.

-Ça faisait longtemps. Content de te revoir !

Riku fut surpris de constater qu'il était sincère. Axel arqua un sourcil, puis lui offrit un sourire malicieux.

-Je suis heureux de te revoir aussi, Riku.

-Alors, que deviens-tu ?

-Pas grand-chose... je me lasse un peux du travail que me confie Xehanort.

-Étonnant.

-Ah oui ?

-Oui. Si mes souvenirs sont bons, tu étais plutôt amusé par toutes ces petites expéditions.

Riku se surprit à avoir une bouffée de tendresse pour ce garçon qu'il n'avait jamais vraiment osé appeler son ami et qui pourtant avait su prendre soin de lui au moment où il était au plus bas. Ils avaient juste été deux gamins chacun leurs tours, pour être pris dans une guerre bien plus vieille qu'eux qui les dépassait et à qui on avait demandé de grandir trop vite. Comme Sora...

-Toujours est-il, reprit Axel, que pour le moment, je n'ai pas vraiment la même définition de la justice que Xehanort... Et puis de toute évidence, il préfère la rendre lui-même...

Riku cru sentir un profond mépris dans ses paroles. Il devait se tromper, ça n'avait pas de sens.

-De toute façon, je crois qu’il est très occupé pour le moment. Quand on voit qui sont les dirigeants de ses mondes et comment ils s'y prennent, on comprend que ce soit le bazar partout et que la résistance puisse s'organiser au nez et à la barbe de tous.

-Mais dis-moi, Riku, tu n'étais pas sensé participer à ce vaste programme de « diriger le monde » ?

Riku eut un petit sourire à la manière dont le roux avait prononcé cela. Cette fois, pas de doute, c'était de l'ironie mordante.

-Eh bien, je considère que Xehanort sait qui il place dans ses différentes institutions. Qu'il assume ses choix. Je le lui ai dit dès le premier jour que le pouvoir ne m'intéressait pas et que je cédais ma place volontiers. Alors effectivement, il a fait appel à moi à plusieurs reprises, mais... Je crois bien qu'il s'attendait à un peu plus d'efficacité de ma part !

Les deux hommes rigolèrent ensemble.

-Mais... Sérieusement, tu pourrais faire mieux ?

-Sache mon très cher Axel que si j'avais réellement pris les choses en main, comme il me l'a demandé, le pays aurait été contrôlé en quelques jours. Et la chasse aux résistants aurait pu commencer sérieusement depuis longtemps

Axel avait retrouvé son sérieux.

-Donc, tu contrecarres ses plans...

Riku perdit son sourire. Il n'avait pas contrôlé ses paroles. Il avait été tellement détendu qu'il ne s'était plus rendu compte de ce qu'il disait.

-Je n'ai jamais dit ça !

-Que tu l'admettes ou non, tu lui mets des bâtons dans les roues. Tu es un résis...

-TAIS-TOI!... Je n'ai jamais dit ça. Je suis au service de Maître Xehanort ! C'est juste que j'ai suffisamment à faire de mon côté sans avoir en plus à me coltiner les problèmes de tout un état. Je ne suis pas un traître, c'est clair ?

Axel hocha la tête, toujours avec ces yeux vert de chat, comme si il voyait quelque chose que Riku ne voyait pas.

-Je n'ai jamais prétendu le contraire, ça aurait juste été... Amusant.

Riku ne répondit rien, mais trouva que Axel avait une drôle de conception de l'amusement.

La discussion continua un long moment et Riku ne vit pas le temps passer. Mais au bout d'un moment, il sentit que le roux était plus mal à l'aise. Pas franchement décidé à gâcher cette journée, il se décida à crever l'abcès immédiatement.

-Tu veux me demander quelque chose, Axel ?

Ce dernier eut le regard fuyant quelques secondes avant de le regarder à nouveau droit dans les yeux.

-En fait... Oui... J'ai une question pour toi... Et un service à te demander.

Riku fronça les sourcils. Axel était nerveux, c’était inhabituel et il n'aimait pas vraiment la tournure que prenait leur conversation.

-Je t'écoute.

-Est-ce que c'est vrai ce qu'on dit à propose de toi et Sora ?

Riku se crispa aussitôt sur son siège.

-Et que dit-on ?

-On dit que ... Enfin, que tu le fais tourner à ces fieffés freluquets...

Riku serra son poing et de l'autre main, se pinça l'arête du nez. Il respira un grand coup pour garder son calme.

-Xehanort m'a imposé une clause qui stipulait qu'il se réservait le droit d'envoyer ses subordonnés méritants chercher un peu de... Bon temps auprès de lui. Mais si tu es si inquiet pour Sora, sache que je cherche activement un moyen de les empêcher à continuer ce petit manège. Satisfait ?

-Je ne m'inquiétais pas, je voulais juste savoir...

Riku fronça les sourcils, mais hocha la tête, assez sèchement.

-C'était ta question ?

-Oui.

-Bien... Quel est ce service ?

-Est-ce que je peux le voir ?

-Qui ?

-Sora !

-Quoi ? Pourquoi ça ?

Axel haussa les épaules.

-Je voudrais juste le voir.

-Mais enfin, qu'est-ce que tu racontes ? Je te préviens, je ne te laisserai pas le toucher !

Axel eut un petit rire.

-Rassure-toi, je n'en avais pas l'intention. Je voudrais juste le voir... Je te jure que je ne le toucherai pas... Je ne lui parlerai même pas. Je voudrais juste le voir de mes propres yeux...

-Mais à quoi ça va te servir ?

-Je... C'est personnel...

Riku resta stupéfait. C'était sans doute une des demandes les plus farfelues qu’on ne lui avait jamais faite.

-... Ok.

-C'est vrai ?

Axel parut vraiment surpris d'avoir une réponse positive.

-Oui, j'accepte. Pour la simple et bonne raison que je t'en dois une. Alors aussi loufoque soit ta demande, je vais te l'accorder... et je vais même faire mieux que ça car je ne vais pas chercher à savoir tes réelles motivations. Satisfait ?

Axel hocha la tête.

-Bien, suis-moi.

Il l'avait suivi dans les méandres de chez lui pour finalement arriver aux cachots. Là, Riku lui ouvrit la porte et Axel put apercevoir le châtain qui dormait sur sa couche, dans le fond de la cellule. Il resta quelques secondes à le regarder, puis il recula et fit un signe de tête à Riku qui referma la porte. L’argenté compris alors quelque chose tandis qu’ils remontaient, et quand Axel fit apparaître un portail noir, il murmura.

-Ne le prends pas pour celui qu’il n’est pas…

-… Puis le roux disparut dans les ténèbres.

Lorsque Riku se coucha ce soir-là, il avait la tête remplie de questions.

Quelques jours plus tard, Facilier était revenu accompagné d’un subordonné que Riku ne connaissait que de vue. Et les cris plaintifs de Sora traversaient la porte comme si elle était en papier. Riku tentait de respirer calmement et d'isoler ses pensées. Il ne devait pas aller contre les ordres de Xehanort. Il ne pouvait pas. Il risquait la mort s’il entrait pour étriper Facilier. Il décida de s'éloigner, sinon il ne se retiendrait pas. Ses pas le menèrent dans les jardins où il tentât de profiter du paysage pour s'apaiser. Mais les cris de Sora résonnaient encore dans sa tête et il imaginait le docteur aller et venir en lui, avec sauvagerie. Il imaginait les yeux bleu de Sora remplis de larmes et de détresse lorsqu'il croiserait son regard... Il ne pouvait pas continuer comme ça. Il n'y arrivait pas !

Aussitôt, Riku fit volte-face et se mit à courir jusqu’au cachot. Tant pis pour ce que dirait Xehanort, tant pis pour les conséquences, Sora lui appartenait et il ne laisserait plus personne le toucher. Il tuerait pour cela. Il arriva enfin à la cellule de Sora et défonça la porte. Facilier revêtait sa ceinture alors que Sora, nu à ses pieds, tremblait de tout son corps, du sang coulant sur ses cuisses et se mélangeant au sperme des deux hommes.

-Tiens, Riku ! Tu voulais participer ? Dommage c'est un peu tard, la prochaine fois peut être ? Dis-moi, tu le prends toujours seul ? Crois-moi tu devrais essayer à deux, c'est encore meilleur et cette petite chienne adore ça ! dit-il en désignant Sora du menton.

-Attends, t'en as encore un peu là, poursuivit l’homme à son coéquipier sur qui il restait un peu de sperme sur le bas ventre.

Facilier attrapa Sora par les cheveux et le tira violemment vers lui.

-Lèche.

Soumis et épuisé, Sora sortit sa langue et nettoya la peau sous les rires des deux hommes.

-Riku, tu l'as vraiment bien dressé ! Chapeau ! Une petite chienne comme lui, on en voudrait tous une à la maison !

Puis Facilier souleva un peu plus Sora, toujours par les cheveux et chercha à l'embrasser en regardant Riku droit dans les yeux, par pure provocation. Mais le châtain se raidit et mordit férocement sa langue. Il fut éjecté par terre alors que Facilier criait de douleur, portant les mains à sa bouche. Lorsqu'il vit qu'il saignait, le visage du docteur vira rouge brique de rage et il se précipita vers le brun, toujours à terre, le poing levé. Instinctivement, Riku se plaça immédiatement entre les deux et pointa sa Keyblade sur la gorge de l’homme.

-Je te le déconseille Facilier.

-Cette petite pute m'a mordu, il aura la correction qu'il mérite !

- Écoute-moi bien. Sora est à moi et je t'interdis de me l’abîmer. Si je te revois une seule fois poser la main sur lui, je te tue, est-ce bien clair ?

Riku avait retrouvé un ton polaire et tranchant. Il avait cru qu'il exploserait, mais les réflexes de la guerre étaient encore bien présents. Il était Okamitsu et en croisant son regard, Facilier se souvint de quoi il était capable. Il se calma légèrement et regarda le châtain qui s'était réfugié derrière les jambes de l’argenté et qui s'y agrippait de toutes ses maigres forces restantes. Il fit signe à son collègue de le suivre. Il s'en alla rapidement, lançant tout de même à Riku une menace.

-C'est pas fini Riku. Tu me reverras et tu regretteras d'avoir pointé ta Keyblade sur moi.

Riku ne prit pas la peine de répondre. Machinalement, il avait posé sa main sur la tête de Sora qui serait toujours sa jambe.

-C'est bon, il est parti.

-Arrête... lui répondit le châtain d'une voix si faible qu'il eut du mal à l'entendre.

- Quoi ?

-Arrête... S'il te plaît. Je... Je suis désolé d'avoir dit que je te détestais, d'accord ?...

Riku était complètement perdu et le Sora semblait vraiment au bord du gouffre.

-Mais de quoi tu parles ?

Sora éclata en sanglots.

-J'ai fait tout ce que tu voulais, tout ! Alors pourquoi tu continues à me les envoyer... Je suis désolé...Je ne le dirais plus...

La portée des paroles de Sora frappèrent Riku de plein fouet et une foule de liens se firent dans sa tête.

-Tu... Tu crois que c'est moi qui leur demande de venir ?

Sora hocha la tête doucement.

-Et qui d'autre, hein ? demanda-t-il aigrement. Après tout... Je suis à toi, non? C'est ce que tu as dit !

-Tu penses que j'ai demandé à ces types de venir te... Te baiser... Et te cogner parce que tu m'as dit que tu me haïssais ?

-Ça a commencé le lendemain...

-Comment ça ?

-La première fois qu'ils sont venus, c'était le lendemain du jour où je te l'ai dit...

Riku fut comme frappé par la foudre. Il se rappelait de ce jour, Sora allongé contre lui qui, en se sentant rendre les armes définitivement, l'avait insulté dans un dernier sursaut d'orgueil. « Si tu savais comme je te hais... ». Son cœur avait fait un bond douloureux dans sa poitrine et il était sorti précipitamment. Mais comment Sora pouvait-il croire qu'il était à l'origine de ces violences à répétition ? Il s'agenouilla auprès du jeune garçon en larmes et tout doucement l'attira dans ses bras. Sora, las, se laissa faire et Riku lui murmura à l'oreille tout en lui caressant les cheveux.

-Je n'ai jamais voulu ça. C'est... C'est Xehanort qui l'a ordonné... Je n'ai pas eu mon mot à dire... Si je pouvais, je te jure que si je pouvais... Ils ne te toucheraient jamais... Jamais ! Je vais trouver un moyen, Sora... Je ne les laisserai plus t'approcher. Je te le jure !

Et Riku n'avait jamais cru aussi fort à l'une de ses promesses. Rassuré sur le rôle dû à l’argenté dans cette affaire, Sora laissa parler son corps. Il enfouit sa tête au creux de son cou et passa ses bras derrière son dos pour le serrer contre lui. Ils restèrent ainsi un long moment dans un silence entrecoupé de quelques reniflements du châtain.

Puis Riku sentit une bouche déposer de doux baiser sur son cou et il baissa la tête pour pouvoir l'embrasser. Lorsque leur langue se retrouvèrent, Riku sentit une décharge électrique lui parcourir le corps. Il n'avait plus eu envie de Sora à ce point depuis que les subordonnés de Xehanort avaient fait leur entrée chez lui pour souiller son corps. Rapidement, le baiser s'enflamma et Riku commença à allonger ce dernier par terre lorsque celui-ci l'arrêta. Surpris, Riku l'interrogea du regard. Sora baissa les yeux, rouge de gêne.

-Je suis sale... souffla-t-il.

-Tu n'es pas sale. Tu ne le seras jamais.

Mais il comprenait son besoin de se laver. Lui-même l'avait fait un nombre incalculable de fois lorsqu'il était la petite pute attitrée de Xehanort. Il passa ses mains sous ses fesses et l'attira contre lui pour le porter et ainsi ne pas rompre le contact. Sora enroula ses jambes autour de ses hanches et se laissa porter jusqu'à la salle de bain. Une fois sur place, Riku le laissa un peu seul.

Sora ne mit pas longtemps à ressortir de la pièce, toujours nu mais propre. Il attrapa le poignet de Riku et l'attira à sa suite dans la baignoire, l'eau ayant été changée par ses soins. Sans vraiment saisir les gestes du châtain, Riku se retrouva dans la baignoire, habillé, Sora lui dévorant la bouche. Doucement, il se débarrassa de ses vêtements et il s'allongeât sur Sora, explorant sa bouche toujours plus passionnément. Au bout d'un moment, alors qu'il sentait qu'il perdrait bientôt le contrôle, Riku releva légèrement la tête.

-Tu es sûr ?... Après ce qu'il s'est passé ?

-Je n'ai pas le choix... J'ai besoin...

Un éclair de culpabilité traversa les yeux turquoises. Il savait que la potion agissait comme prévu, mais Sora venait d'être violenté et il n'avait pas vraiment envie d'être comparé à Facilier et son acolyte.

-La potion répare mon corps, je n'ai déjà plus mal... S'il te plaît, viens, tu me ferais plus de mal en ne venant pas, tu le sais bien.

Oui, il le savait. Mais ça ne soulageait en rien sa conscience. Il allait trouver un moyen de se débarrasser de Facilier, rapidement. Il s'en fit la promesse. En attendant, il avait un Sora chaud bouillant qui bandait contre lui et il avait bien l'intention de le faire crier, de plaisir cette fois, et de lui faire oublier les violences subies. Pour la première fois, Riku prit Sora en bouche et le fit venir sans même penser un instant à se retirer, appréciant les mains qui tiraient ses cheveux et lui imposaient un rythme soutenu. Et lorsqu'enfin il le pénétra, ce ne fut que sous les suppliques insistantes du jeune homme qui n'en pouvait plus de gémir. Lorsque Sora s'endormit, ce fut dans ses bras, dans l'eau chaude et Riku se sentit parfaitement à sa place.

Lorsque l'eau commença à se refroidir, il se détacha du châtain délicatement et sécha leurs corps, non sans difficulté, puis il prit Sora dans ses bras et le souleva contre lui. Il marcha dans le couloir et prit la direction de la chambre qui lui avait servi à soigner Sora. Là, il posa le corps endormi sur le lit et rabattit les couvertures. Sans chercher à se retenir, il embrassa Sora sur la bouche, puis sur la tempe et enfin il s'éclipsa, refermant la porte de la chambre et posant le sort de miroir qu'il avait mis sur celle du cachot.

Quelques jours passèrent et ce furent des jours de calme. Un des ministres de Xehanort avait fait une belle boulette et avait perdu une petite fortune au profit d'un monde étranger qui, de plus, n'avait aucun accord avec lui. Riku se sentit soulagé mais son répit fut de courte durée. En effet, peu de temps après, Vanitas dénicha une poche importante de résistance et tout deux ainsi que des sans-cœurs associés aux similis furent envoyés sur place en pleine nuit. Ce fut un véritable massacre. Il n'y eut ni survivants, ni prisonniers. Et Xehanort avait retrouvé une certaine bonne humeur. C'est ainsi qu'un après midi, Vanitas frappa à la porte de son coéquipier. Riku lui ouvrit, surpris mais heureux, jusqu'à ce que d'un geste sec, Vanitas lui tende un papier. Le visage de l’argenté se décomposa.

-Non, pas toi... Tu... Tu ne peux pas faire ça !

-C'est ma récompense, sourit Vanitas.

-Je... Je refuse, tu entends !

-Tu as un accord avec Xehanort, tu n'es pas en droit de refuser. Amène-moi à Sora ou je le trouve moi-même.

Riku, hors de lui, prit le chemin de la chambre sans cesser la négociation.

-Ne fait pas ça.

-Pourquoi pas ?

-Parce que je ne veux pas... Je ne supporte pas qu'on le touche !

-Tu ne t'en prives pas, il me semble.

-SORA EST A MOI !

Riku avait perdu le contrôle et il tremblait, cherchant à trouver un argument imparable.

-Je te préviens, je suis juste à côté, tu n'as pas envie de faire ça alors que je suis à côté, n'est-ce pas ?

-Rien ne t'oblige à rester, répondit le brun avec un sourire en coin. Maintenant tu m'excuseras, j'ai à faire avec lui.

Sur ces mots, il entra dans la pièce et referma la porte.

Riku resta là, les bras ballants, tremblant de rage et d'incompréhension. Dès qu'il reprit ses esprits, il se colla à la porte, tentant d'entendre quels sévices son coéquipier infligeait à son prisonnier. Peine perdue....

Sans bien comprendre pourquoi, il se mit a essayer une palette de sorts aussi inefficaces les uns que les autres, puis se mit à frapper de toutes ses forces contre la porte et à lui hurler de sortir de là immédiatement. Après s'être épuisé contre la porte et les murs, il s'effondra sur le mur d'en face, attendant la fin du calvaire. Ironique, non ? Une Keyblade qui ne peut pas ouvrir une porte.

Il n'osait pas penser à l'état dans lequel serait Sora après son passage. Enfin, au bout d'un temps qui lui sembla interminable, la porte s'ouvrit et Van sortit de la pièce. Aussitôt, Riku se précipita à l'intérieur et trouva Sora, assis sur son lit, qui le regardait étonné de son entrée fracassante. Il avait l'air d'aller parfaitement bien. Secoué, Riku repartit immédiatement dans l'autre sens et courut rejoindre Vanitas. Il l'attrapa par le bras pour le forcer à s'arrêter. Le brun lui envoya un regard noir et Riku relâcha sa prise.

-Je ne comprends pas.

-Tu ne comprends pas quoi ?

-Tu... Tu ne lui as rien fait ?

-Je n'ai jamais eu l'intention de lui faire quoi que ce soit. Et si tu ne m'avais pas hurlé dessus dès mon arrivée, tu l'aurais su et n'aurais pas eu besoin de t'écorcher les mains pour tenter d'entrer.

Riku se reprit et inspira profondément avant de parler à nouveau.

-Tous les… Visiteurs qui sont venus ici depuis quinze jours ne sont venus que pour une seule chose... Si ce n'est pas ton cas, alors pourquoi es-tu là ?

-Sora et moi avions un vieux compte à régler.

-Quoi, et c'est tout ?

-C'est tout. Maintenant que c'est chose faite, rassure toi, je ne viendrai plus le voir.

-Mais... Il faut avoir obtenu une récompense pour pouvoir le voir...

-J'ai délogé un groupe de résistants, tu te souviens ? Les liens avec Ventus ont fonctionné cette fois, même si quand on est arrivés, il n’était plus là...

L'air de profonde lassitude qui s'inscrivit sur le visage du brun inquiéta Riku. Jamais il n'avait pu lire autant de sentiments chez lui.

-Tu veux en parler ?

Vanitas sembla retoucher terre, s'aperçut qu'il n'était pas seul et il secoua la tête.

-Non. Je vais bien.

Vanitas fit apparaître un portail noir et disparut dans les ténèbres. Riku resta perplexe. Son coéquipier avait un comportement de plus en plus étrange. Lorsqu'il fit demi-tour, il aperçut Sora qui était dans l'encadrement de la porte qui menait vers sa chambre. Il avait été perturbé au point d'oublier de fermer la porte. Riku ne sut jamais ce que Van avait pu dire à Sora ce jour-là, mais la lumière était à nouveau présente dans les yeux bleus et elle flamboyait ! Riku ne sut pas vraiment comment réagir. Sora tentait-il de prendre la fuite ? Il n'en fut rien. Le châtain resta quelques secondes à le regarder fixement puis tourna les talons. Lorsque Riku le rejoignit, il était dans sa chambre, allongé sur son lit, un bras couvrant ses yeux.

En entendant du bruit, Sora souleva son bras et lorsqu'il aperçut Riku, il se releva et s'approcha de lui. Avant que Riku ait pu parler, sa bouche était occupée par celle du jeune homme et déjà les mains expertes dégrafaient son pantalon. Sora se laissa tomber à genoux, face au membre imposant de l’argenté et, docile, il ouvrit la bouche pour l'engloutir le plus profondément possible. Riku laissa échapper un jappement de plaisir. Il y avait longtemps que Sora ne l'avait pas sucé. Et il était décidément particulièrement doué avec sa bouche.

Riku l'arrêta avant de venir, provoquant un gémissement frustré de la part du châtain. Mais celui-ci se releva et recula vers son lit en regardant toujours Riku dans les yeux. Il avait aux lèvres un petit sourire aguicheur, que Riku ne lui avait encore jamais vu et qui l'excita au plus haut point. Sora fit glisser ses vêtements doucement, l'invitant d'un doigt à venir le rejoindre. Riku ne se fit pas prier et une fois face au châtain, celui-ci saisit sa main et la porta à sa bouche, suçant ses doigts langoureusement, les yeux toujours encrés dans les siens. Riku était dur comme jamais et sa respiration saccadée prouvait la difficulté qu'il avait à ne pas jouir sur le champ. Une fois que Sora jugea ses doigts suffisamment humides, il l'attira tout contre lui et plongea sa langue dans sa bouche tout en conduisant sa main vers ses fesses. Riku en enfonça deux d'un coup et Sora lâcha un petit cri de surprise, passant ses bras autour de son cou pour s'accrocher à lui. La préparation fut sommaire. Rapidement, Sora se détacha du plus grand et grimpa à quatre pattes sur le lit, le dos cambré, la croupe offerte.

-Viens, dépêche toi !

Riku ne se fit pas prier et il pénétra Sora d'une poussée, enchaînant immédiatement de rapides et puissants coups de reins, provoquant des gémissements bruyants chez le châtain qui s'accrochait aux draps, tentant de garder un minimum de contrôle sur son corps. Riku se cramponnait quant à lui aux hanches de Sora et laissait échapper des paroles et des cris qu'il n'avait pas préparés et auxquels il lui répondait aussi spontanément.

-Putain... Sora ! Vas-y, bouge, ouais...

-Oh... Continue, oui, vas-y, plus...pluuuss

-Tu aimes ?... Dis-moi que tu aimes...

-Oui ! Ouiii, j'aime... Ne t'arrête pas... Plus vite, plus vite !

Riku obéit à la demande express de son amant et sentant sa délivrance proche, il saisit le sexe de Sora et le masturba fermement, lui faisant pousser des cris d'extase encore jamais entendus dans la bouche du possesseur de Keyblade. Peu de temps après, ils se libéraient ensemble. Sora se laissa glisser sur le lit, Riku toujours sur lui et ils restèrent quelques minutes sans bouger, l’argenté veillant quand même à ne pas trop appuyer son poids sur le châtain. Lorsqu'enfin il trouva la force de se retirer, ce ne fut que pour se déplacer légèrement sur le côté et se rallonger, le bras toujours autour de la taille de Sora. En très peu de temps, il sentit la respiration de Sora se faire plus régulière et Riku colla sa tête dans son cou et glissa à son tour dans les bras de Morphée.




Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,

Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge

Je change, répond le loup
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Yfandes

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Loup, Loup, y est-tu ? Empty
MessageSujet: Re: Loup, Loup, y est-tu ?   Loup, Loup, y est-tu ? EmptyDim 16 Fév - 22:53

Loup, loup où est tu ?
CH5


Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,


Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge


Je te pers, répond le loup




Il était avec Sora. Il était dans un lit avec Sora, ils faisaient l'amour et le châtain lui susurrait des mots doux à l'oreille. Ils vivaient ensemble chez lui, il n'y avait plus de guerre, ils étaient heureux. Et Riku revoyait en boucle la chambre et les lèvres de Sora qui bougeaient lentement tout contre son oreille « Je t'aime ». Ils étaient à Destiny Island, le temps était magnifique et l'autre Riku disait quelque chose à Sora et Sora éclatait de rire et le regard qu'il posait sur l'autre lui... Ce regard pour lequel il aurait tout donné. « Je t'aime ». Riku se voyait cette fois assis sur un canapé, un soir d'hiver, il lisait un livre. Sora endormi auprès de lui, la tête posée sur ses cuisses et l'autre Riku passait distraitement sa main dans les mèches châtain. Et les lèvres de Sora qui murmurait encore. « Je t'aime ». L'autre Riku respirait la joie de vivre, pas de masque à porter, pas de rôle à jouer, Riku ne savait même pas si lui était encore capable de sourire avec autant de bonheur dans les yeux que cet autre lui qu'il jalousait. Encore et toujours cette scène dans la chambre et les lèvres de Sora contre son oreille. « Je t'aime ». Et cette fois, ses lèvres à lui qui répondaient « je t'aime aussi, Sora ».

Riku se réveilla en sursaut, la sueur dégoulinant lentement sur ses tempes et sur sa nuque. Ce n'était qu'un rêve... Juste un putain de rêve... Un cauchemar... Riku regarda autour de lui. Sora dormait encore, toujours sur le ventre, il n'avait pas changé de position depuis qu'il s'était endormi. Le bras de l’argenté, qui était resté autour de lui, y était peut-être pour quelque chose. « Je t'aime ». En constatant qu'il le tenait fermement contre lui, Riku retira aussitôt son bras. Précautionneusement, il s'écarta un peu du corps du châtain et s'assit sur le lit. Il se prit la tête entre les mains. Il revoyait sans cesse cette bouche et ce murmure semblait résonner dans sa tête. « Je t'aime ». Riku secoua la tête et se leva du lit. Il couvrit le corps de Sora avec une couverture et sortit de la chambre sans bruit. Il referma la porte, hésita, puis s'éloigna sans fermer.

Il alla dans sa salle de bain et prit une douche, utilisant à plusieurs reprises du savon. Il avait l'impression que l'odeur de Sora lui collait à la peau. Elle s'infiltrait dans ses narines et ne voulait plus partir. « Je t'aime ». Après trois savonnages, Riku estima que l'odeur de menthe couvrait suffisamment l'odeur fruitée du plus jeune et il sortit. Il alla ensuite dans son lit, qu'il trouva trop grand et trop froid. Ce rêve était absurde ! Totalement absurde. Sora était son prisonnier et toute cette histoire n'était qu'une sombre histoire de guerre, de victoire d'un camp... Et de vengeance.

Et pourquoi le Riku de son rêve avait-il le droit d'être si heureux ? Quel choix avait-il fait pour en arriver à vivre avec Sora et à le faire rire ? A lui faire l'amour sans avoir besoin de recourir à une potion ? « Je t'aime ». Peut-être que le Sora de son rêve avait défoncé la porte de la cellule du cachot de Xehanort et qu'il avait emmené l'autre Riku dans un endroit sûr. Et Riku aurait rejeté sa part de ténèbres et Sora aurait vaincu Xehanort. Et il lui aurait avoué qu'il...

Riku serra les dents de colère. Il fallait qu'il oublie tout cela. Ça ne voulait absolument rien dire. Sora était son prisonnier. Xehanort avait gagné la guerre et jamais Sora ne lui sourirait à lui de cette manière, douce, tendre, amoureuse... Hérésie ! Si il y avait bien une chose dans la vie de Riku, c'était que Sora le détestait... Et lui aussi le détestait... Évidemment... Oui, évidemment...

Enfin, après une longue attente, Riku s'endormit.

« Je t'aime aussi, Sora »

Le lendemain, Riku se réveilla de très mauvaise humeur. Ce foutu rêve l'avait hanté toute la nuit et les cernes qu'il voyait sous ses yeux n'y avaient pas du tout leur place. Cela lui rappelait trop le jour où il était sorti de son cachot. Dans la salle de bain de Xehanort, en sortant du bain où Axel l'avait aidé à se laver, il se retrouva face à un grand miroir de plein pied. C'était une magnifique pièce, travaillée finement et dont les montures auraient pu faire pâlir de jalousie les plus belles sculptures de ce siècle.

Mais ce qui avait marqué Riku, c'était la forme qui se reflétait au centre du miroir. Un cadavre. Un cadavre ambulant et presque squelettique, dont la peau était recouverte de plaies et de bleus. Il n'avait plus rien de lui... il n'avait plus rien d'un humain. S’il n'avait pas su qu'il avait un miroir en face de lui, Riku n'aurait jamais pu affirmer que cet homme au regard vide était lui. Voyant son immobilisme, Axel avait posé sa main sur son épaule et l'avait attiré à un endroit où il ne pouvait plus voir son reflet.

-Ça va aller, tu verras... lui avait-il soufflé.

Riku secoua la tête. Il avait retrouvé son corps d'avant. Seule la lumière ne daignait pas revenir éclairer ses yeux. Et le fait d'avoir des cernes aussi visibles pour un maudis rêve qui concernait Sora ne lui plaisait pas du tout. Pour compléter le tout, Xehanort avait envoyé un heartless chez Riku, lui enjoignant de se présenter au manoir à la première heure. Riku souffla de mécontentement. Si Facilier avait été raconté leur petite altercation de la veille, il était mal. Il faudrait jouer serrer pour s'en sortir sans casse, cette fois-ci. Riku était presque certain que son maître n'apprécierait pas vraiment qu'il ait pris la défense de Sora...

Riku se prépara rapidement et sortit de chez lui, avant même le réveil de Sora. Il traversa un portail pas très loin de la citadelle et finit la route à pied, voulant se calmer les nerfs avant l'affrontement. Une fois à l'intérieur, il se dirigeât directement vers l'office où Xehanort le recevait habituellement, mais il n'y trouva personne. Agacé, il regarda aux alentours dans les couloirs. Vu l'heure matinale, il ne fut pas surpris de les voir vides. Il entreprit alors de fouiller le château à la recherche de son Maître. Malgré ses recherches, il ne le trouva nulle part. Un mauvais pressentiment lui entoura les tripes. Il accéléra le pas, fouillant frénétiquement les pièces qu'il croisait sur son passage. Il ne pouvait pas fouiller la totalité de la Citadelle, il en aurait pour la journée entière... au bas mot. Heureusement au bout d'un moment, il croisa les jumeaux Pile et Face.

-Vous !

Les deux bouffons se tournèrent dans un mouvement inverse parfaitement synchronisé, cherchant qui pouvait les interpeller ainsi.

-Oui ? répondit Pile.

-Oui ? répondit Face.

-Je cherche Xehanort, savez-vous où il est ?

Ils le regardèrent, moqueurs. Dieu, que ces deux-là pouvaient l’agacer ! Tous deux était habillés du même vêtement et chapeaux à grelot blanc, avec quelque touches de rouge pour l’un, et du bleu pour l’autre.

-À Traverse, répondirent-il en cœur.

Riku sentit le sang déserter son visage.

-Il m'a convoqué ici ce matin même !

-Il est parti. répondit Face.

- Depuis deux jours. répondit Pile.

- Il n'est prévu qu'il rentre que ce soir. ajoutèrent ensemble Pile et Face.

Riku resta un instant stupéfait. Qu'est-ce que cela voulait dire... Pourquoi quelqu'un aurait voulu le faire venir ici...

Soudain, la lumière se fit et sans prendre le temps de rajouter quoi que ce soit, Il fit apparaître un portail noir.

Il arriva dans son salon. L'endroit était désert et silencieux. Riku se précipitât vers la chambre qu'occupait Sora, elle était vide. Sans vraiment y croire, il s'élança dans les escaliers pour aller vérifier la cellule, vide également. Riku laissa échapper un cri de rage en constatant que Sora avait bel et bien disparu.

Plus par acquis de conscience qu'autre chose, il vérifia d'autres pièces, sachant parfaitement que cela ne servirait à rien. Riku finit par retourner dans son salon et se mit à faire les cent pas, le cerveau en plein ébullition. Pour entrer chez lui, il fallait passer par un portail et/ou y être autorisé, c'était donc quelqu'un qui était déjà venu assez récemment. Et pour rentrer alors qu'il était absent, il fallait soit avoir un lien magique puissant, soit avoir une Keyblade. Il y avait un traître dans son entourage. Il avait le choix entre Axel en qui il avait toute confiance et...

Un sourire mauvais étira ses lèvres. Riku venait de découvrir le traître et de mettre au point un nouveau plan. Le soir même, il arriva à nouveau chez Xehanort et demanda une entrevue spéciale et urgente avec lui. Il n'eut pas à attendre longtemps avant d'être reçu.

-Sache, que je n'aime pas qu'on me force la main, tu as donc tout intérêt à avoir une très bonne raison de m'avoir demandé cet entretien « de toute urgence ».

-Sora a disparu !

-Quoi ? Tu n'es donc qu'un incapable !

Xehanort s'approcha de lui et pointa sa Keyblade sur son visage entre les deux yeux.

-Si cela n'était pas toi, Riku, tu serais déjà mort. Alors tu vas m'expliquer immédiatement comment tu as fait pour le perdre.

Riku avait tout préparé à l'avance. Son plan était parfait... Tout du moins, en théorie.

-Je suis désolé de vous l'apprendre, mais il y a un traître dans vos rangs.

Xehanort s'immobilisa et le regarda droit dans les yeux.

-Et as-tu une preuve de ce que tu avances ?

-Mes barrières n'ont pas été forcées, cela signifie donc que c'était forcément quelqu’un qui avait reçu l'autorisation de passage. De plus, Sora n'était pas en état de s'échapper. C'est donc une personne qui avait la possibilité d'aller et venir chez moi sans que cela ne déclenche les alarmes. Une personne qui est déjà venue à plusieurs reprises depuis que vous m'avez accordé Sora et qui paraissait fortement intéressée par lui. Il a très vite attiré mes soupçons mais je n'avais aucune preuve. Aujourd'hui, c'est chose faite.

Xehanort baissa doucement sa Keyblade et lui parla d'une voix doucereuse.

-Je suppose que tu as un nom...

Riku s'empêcha de laisser transparaître un sourire triomphant.

-Oui, Maître. Le traître est Le Docteur Facilier, surnommé le Maître des Ombres.

Riku rentrait chez lui, faisant bien attention de ne pas paraître pressé ni victorieux. Il garda son masque impassible sur son visage jusqu’à son départ. Xehanort avait dit qu'il s'occuperait de tout. Riku lui avait précisé que Sora n'était plus en état d'agir contre lui. Il ne savait pas réellement pourquoi il lui avait menti de cette manière. Sora avait toutes ses capacités, mais cela lui avait semblé naturel. Faire passer Sora pour quelqu'un de diminué pouvait peut-être le protéger de Xehanort si un jour il le retrouvait. Mais le plan de Riku était bien huilé et si tout roulait, plus jamais Xehanort ne mettrait la main sur Sora.

Deux jours plus tard, l'invité de Riku apparut dans son salon. Lorsque Vanitas se retourna vers lui, Riku avait sorti sa Keyblade et un air menaçant s'était inscrit sur son visage. Le brun demanda, confiant :

-Mais qu'est-ce qui te prend Riku ?

Ce dernier pointa sa Keyblade vers lui.

-Tu t'assois et tu la fermes !

Van sembla réfléchir une seconde puis alla s'asseoir sur le bord du canapé de façon décontractée.

Riku s'approcha et s'installa sur le fauteuil en face de lui.

-Traître.

Le brun fronça les sourcils.

-Qu'est-ce que tu racontes ?

-Je sais que c'est toi qui copines avec les résistants. Je sais que c'est toi qui est passé du côté de la Lumière...

-Ne dit pas de conneries, Facilier a été arrêté par Xehanort, il a avoué et a été exécuté. Tu te venges pour la blague de l’autre fois ? dit-il avec un sourire en coin.

Riku eut un sourire mauvais.

-J'ai dénoncé Facilier car il devenait bien trop demandeur auprès de Sora et que cela m'arrangeait bien. Mais c'est toi le traître.

-Il a avoué. répéta le brun d’une voix calme.

-Vanitas...sous la torture, tout le monde avoue tout ce que tu veux. Et tu le sais mieux que quiconque.

Vanitas soupira avec un sourire et laissa planer un long silence.

-Comment as-tu deviné ?

-Tu me prends pour un imbécile, Van ? Tu crois que je ne sais pas pourquoi tu ne peux plus utiliser les nescients ? Je me demande comment j'ai pu être le seul à m'en apercevoir ! Un être des ténèbres amoureux... et de son opposé en plus ! Mais tu veux savoir ce qui est le plus pathétique, Vanitas ? C'est que lui n'a jamais eu d'yeux que pour Aqua et Terra !

A nouveau, un lourd silence se fit. Puis Riku sembla exploser.

-UNE LOUPIOTTE PUCELLE BLONDE ! COMMENT AS-TU PU TRAHIR TON CAMP POUR UNE LOUPIOTTE PUCELLE BLONDE QUI SORT DES RESTO DU CŒUR ?

Le temps des mensonges était révolu, il savait qu’un des deux allait mourir ce soir, de la main de la personne qu'il avait un jour considéré comme quelqu’un de confiance.

-Il s'appelle Ventus.

Riku laissa échapper un petit ricanement !

-C’est vrai que maintenant il y a peu de chance qu’il soit encore si pure, mon petit Vanitas !

Vanitas ne réagit pas et Riku eut soudain un doute.

-Attends... Ne me dis pas que... Bon sang... Tu étais avec eux depuis ton retour ? ... Tu es... Tu es revenu auprès de Xehanort uniquement pour servir d'informateur... Tu es devenu espion pour lui !

À nouveau, le silence se fit. Riku semblait plongé dans ses réflexions.

-C'est pour ça que tu as voulu parler à Sora, n'est-ce pas ? C'est ton blondinet qui s'inquiétait ?

Le brun hocha la tête et le silence se réinstalla quelques secondes.

-Pourquoi tu ne me livres pas ? Pourquoi tu ne m'as pas dénoncé à Xehanort ?

Riku sentit un frisson traverser son échine. S’il doutait encore, Vanitas venait de lui donner la preuve du camp auquel il appartenait. Et soudain, Riku fut las de tout ça.

-Je ne sais pas... Peut-être en souvenir de l'estime que je te portais autrefois... Alors casse-toi !

Vanitas se leva, puis il se ravisa et se rassit sur le canapé. Il avait là peut-être la dernière occasion de sa vie de parler en toute honnêteté avec Riku, il ne voulait pas laisser passer sa chance. Il était maintenant presque persuadé que l’argenté n’engagerai aucun combat, et ils se savaient tous deux de force égale.

-Pourquoi avoir gardé Sora ?

-Ne joue pas avec ma patience, je peux aussi bien appeler Xehanort maintenant et s'en est fini de toi !

Le brun soupira.

-Très bien, je m'en vais... De toute façon, maintenant, ça n'a plus d'importance. Il est en sécurité.

Riku laissa échapper un gloussement.

-Que tu crois, que tu crois !

La curiosité s'inscrivit sur le visage de Vanitas.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Écoute bien Vanitas parce que je ne répéterai pas. Tu vas passer un petit message de ma part ! J'ai donné quelque chose à Sora, une chose que personne à part moi ne connaît et que personne ne peut maîtriser. Cette chose est devenue vitale pour lui et je suis le seul à pouvoir l'empêcher de crever la bouche ouverte ! Cela fait deux jours qu'il est avec vous, il doit déjà commencer à ressentir les effets, je ne lui donne pas longtemps avant d'être en très piteux état. Alors si toi et ton... clan de la Lumière ne voulez pas voir disparaître votre dernier petit rayon d'espoir, vous avez plutôt intérêt à me le ramener ici et fissa !

-Je trouve ton obsession pour Sora bien prononcée pour quelqu'un sensé le détester... Tu vois, si tout cela n'était pas aussi malsain, je pourrais presque croire que c'est de l'amour.

Cette fois, Riku éclata de rire. Un rire faux et sans joie.

-Je ne sais pas ce qu'est l'amour Vanitas et j'en suis très satisfait. Tu aurais dû faire pareil, cela ne t’aurais pas rendu faible et tu ne dirais pas tant de conneries ! Crois-moi, il n'y a rien de plus jouissif que de voir Sora à mes genoux et d'avoir sa vie entre mes mains. Il me hait, je le hais... Il n'a jamais été question d'amour. Jamais ! Je rêvais de cela depuis des années et tu sais quoi, ça valait le coup d'attendre et de souffrir... Parce qu'aujourd'hui, Sora m'appartient et vous ne pourrez rien y faire, tous autant que vous êtes!

Vanitas sourit.

-Effectivement... Diq comme ça, ça ne ressemble pas à de l'amour. Remarque, c'est sans doute mieux ainsi car si tu l'avais aimé, votre histoire aurait pu dépasser toutes des tragédies romanesques de ces mondes ! Parce que tu vois, Riku, Sora, lui, était amoureux de toi depuis ta disparition derrière la porte de Kingdom Hearts... Mais je suppose qu'après tout ce que tu as du lui faire subir, ce n'est plus du tout le cas... Tu imagines ? Tu imagines, Riku, si tu avais été amoureux de lui ? Tu aurais juste voulu jouer au plus malin et tu aurais tout perdu alors qu'il te suffisait de tendre une main vers lui pour attraper le bonheur à pleines mains. Ça aurait été un vrai gâchis, tu ne penses pas ? ... Alors finalement, je pense que oui, c'est une bonne chose que tu ne saches pas ce qu'est l'amour...

Riku sentait son cœur battre tellement fort qu'il semblait vouloir transpercer sa cage thoracique. Il serrait les dents et sentait ses yeux s'embuer malgré lui. Sora était amoureux de lui... Non, Sora avait été amoureux de lui... Pendant tout ce temps... « Je t'aime ».

-Va-t’en ! dit Riku d'une voix blanche.

-J’étais dans son cœur, je...

- TIRE-TOI D'ICI ESPECE DE TRAITRE ! Hurla l’argenté.

Le brun soupira et se leva. Il se dirigea vers la porte du salon mais avant de sortir, il se tourna une dernière fois vers son ancien compagnon.

-Je suis avec Ven depuis plus de quatre ans, Riku. Le fait d’être constamment ensemble dans la salle de l’éveil, d’apprendre à le connaître, et de parler avec lui nous à rapprochés…

Riku ferma les yeux à cette information. Vanitas et Ventus...

-J’ai eu du mal à l’accepter mais je l'aime, Riku. J'ai appris que ça existe... Même pour nous... Même pour toi. Et, vu l'obsession que tu nourris pour Sora depuis toutes ces années, je doute sérieusement que tu ne saches pas ce que c'est...

Et sans attendre une réponse qui, il le savait, n'arriverait jamais, il s'en alla.

Riku resta un long moment assis sur son fauteuil, la tête vide. Il était perdu. Et lorsqu'il sentit une larme glisser sur sa joue, il l'essuya rapidement. Il se l'était promis. Il avait juré qu'il ne verserait plus une larme. Mais dans son grand salon vide, Riku s'effondra sur le sol.

Quelques jours plus tard, Riku était inquiet. Sora devait être dans un très mauvais état maintenant et il n'était toujours pas revenu. Les combattants de la Lumière allaient-ils le laisser mourir plutôt que de revenir vers lui ? Riku sentit ses entrailles se nouer à cette idée. Il ne voulait pas que Sora meurt. C'était juste impensable. Ou alors, ils avaient trouvé une sorte de remède provisoire. Oui, provisoire, car il n'existait aucun remède pour cela. Il y avait veillé. Mais peut être avaient-ils réussi à créer quelque chose de subsidiaire, un peu comme Ursula l'avait fait avec son sang... mais dans les deux cas, cela ne pouvait pas durer bien longtemps. Une chose était sûre, si Sora ne revenait pas rapidement vers lui, il mourrait.

Les mondes allaient mal. Xehanort avait enfin réussi à mettre plus ou moins en place un gouvernement, mais il avait instauré un régime de terreur. Les premiers qui s'étaient moqué de lui et l'avaient envoyé paître avaient hurlé de souffrance jusqu'à ce que leur corps ne les lâche. Et depuis, c'était la panique. Les Ténèbres s’étendaient sur tous les monde et les heartless voulant se nourrir ne faisaient qu’augmenter. À cela on pouvait ajouter ceux de son côté qui avaient carte blanche et les massacres se faisaient nombreux, sans compter les viols, les pillages, les humiliations et les tortures.... Les résistants, comme l'avait prévu Axel, n'avaient pas vraiment tenu et seuls les plus acharnés continuaient la lutte. Parmi eux, sans aucun doute les amis de Sora, et à la surprise de tous… Vanitas. Quelque uns, avaient tenté de trouver une place dans ce que proposait Xehanort, cherchant à être épargné par sa folie dévastatrice.

Riku avait l'impression que les mondes où il avait vécu s’enfonçaient lentement dans une horreur indéfinissable et pourtant, rien ne lui importait plus. Car Sora n'était toujours pas revenu. Cela ferait quinze jours dans un peu plus de quarante-huit heures.

Ce soir-là Riku était fatigué. Il revenait d’un conflit et ne portait pas son armure. Sa chemise était devenue rouge de sang, il était rentré directement dans son salon et prévoyait une douche. Il fut surpris de voir Ashke l'attendre, impatiente.

-Que se passe-t-il ?

-Riku... Il y a une personne qui a frappé à la porte très longtemps...

-Qui est-ce ?

-Je ne sais pas, vous avez ordonné de ne plus ouvrir la porte depuis la disparition du prisonnier.

Riku eut un soupir las.

-Je n'entends rien, il a du s'impatienter et partir. La prochaine fois, tu pourras ouvrir.

La norn hocha la tête, mais resta là, se dandinant de plus en plus...

-Dis-moi ce qu'il y a, Ashke, qu'on en finisse !

-Riku... Je crois que c'était le prisonnier qui était revenu.

-Quoi ?

-Mais je n’avais pas le droit d'ouvrir, alors...

Mais Riku n'écoutait déjà plus et s'était précipité vers la porte d'entrée qu'il ouvrit à la volée. Là, sur le perron, roulé en boule gisait Sora, trempé et considérablement affaibli. Pendant un instant Riku le crut mort et son cœur bondit violemment dans sa poitrine. Mais en entendant du bruit, le châtain releva la tête. Il avait le visage émacié et des cernes creusaient ses yeux. Il semblait être vidé de toutes ses forces. Lorsqu'il l'a perçu, Sora leva une main vers lui...

-Riku... prononça-t-il faiblement... S'il te plait...

Aussitôt, Riku l'attrapa par les épaules et le tira à l'intérieur. Là, Sora se releva en s'agrippant à lui et se jeta sur sa bouche. Le baiser fut plus violent que jamais, le châtain semblait vouloir aspirer les forces vitales de l’argenté, tandis que ses main déboutonnaient son pantalon. L'une d'elle s'infiltra à l'intérieur pour le masturber, mais Riku n'avait pas besoin d'être très stimulé pour bander. Sora était là, tout contre lui, il sentait son odeur, son cœur et son corps entier se réchauffaient et il l'embrassait encore et encore, s'abreuvant à sa source, tout comme le plus petit s'abreuvait de lui.

Très vite, Sora se détacha de son visage et se laissa tomber à genoux, il se mit à sucer Riku énergiquement. Il n'avait qu'un seul but, récupérer enfin la semence qui lui redonnerai vie. Lorsque Sora baissa de lui-même son pantalon et commença à se préparer seul pour accueillir Riku en lui, ce dernier crut qu'il allait jouir sur place. De plus, les lèvres du châtain allaient et venaient sur son sexe à une vitesse impressionnante et cela en fut presque douloureux.

-Oh putain !... Sora ! Vas-y, continue... Oui... Vas-y !

Rapidement, il saisit Sora par le col et le tira en arrière, lui arrachant un gémissement de protestation. Mais Riku ne lui laissa pas le temps de se plaindre davantage. Il le releva, le souleva en passant ses mains sous ses cuisses, le plaqua contre la porte et le fit redescendre, l'empalant sur sa verge dressée dans un long gémissement partagé.

Sans attendre, Riku ressortit du corps de Sora pour revenir avec plus de force encore. Sora sembla apprécier car il ordonnait à l’argenté de recommencer, toujours plus fort. Puis il sembla incapable de prononcer plus de paroles, alors il se contenta de pousser des cris de plaisirs, en rythme avec les pénétrations. Il passa ses bras autour du cou de l'homme qui le portait et enfouit sa tête dans son cou, cherchant toujours plus de contact. Déjà, son odeur lui faisait du bien. Mais il était encore loin d'être rassasié. Lorsque Riku se libéra, quelques temps après lui, il ressentit comme un courant d'énergie lui traverser le corps. Il se sentait renaître. Riku posa sa tête sur l'épaule de Sora qu'il portait toujours lorsque ce dernier murmura à son oreille.

-Encore...

Riku hocha la tête.

-Je sais !

Effectivement, il savait. Lorsqu'il avait « puni » Sora et qu'il ne l'avait pas vu pendant trois jours, il avait eu une réaction déjà exagérée à son retour. Il s'imaginait ce que cela allait donner après presque quinze jours de séparation. Riku l'emmena dans sa chambre et l'allongea sur le lit, recouvrant son corps.

A sa grande surprise, Sora, d'un mouvement de bassin, inversa leur position et se retrouva au-dessus de lui, le chevauchant. Avec un petit sourire, il se recula et se pencha pour avaler son sexe et lui redonner de la vigueur. Riku le laissa faire entièrement à sa guise. Le corps de Sora savait exactement ce dont il avait besoin et lui ne voulait pas le faire souffrir davantage.

Rapidement, son sexe retrouva la forme et les gémissements que poussait le châtain n'y étaient pas étrangers. Riku baissa son regard et croisa les yeux de Sora. La lueur était là, encore affaiblie, mais qui reprenait vie peu à peu. Et observer Sora avaler son sexe tout en se masturbant l'excitait énormément. Il fut brusquement surpris lorsque Sora, tout en accélérant la succion introduisit un doigt en lui. Cherchant à le retirer, Riku s'immobilisa soudain lorsqu'il caressa en lui une zone qui lui envoya une décharge de plaisir. Et au lieu d'un désaccord, c'est un long cri de plaisir qui franchit ses lèvres. Cette fois, les yeux de Sora luisaient de plaisir et Riku abandonna, se laissant totalement faire. Et c'est à l'aide de sa bouche, de sa langue et de son doigts que Sora le fit éjaculer cette fois-là, n'en perdant pas une goutte. Riku, qui s'était crispé sous l'orgasme, se laissa retomber sur le matelas et il referma ses bras sur Sora qui était venu se blottir tout contre lui. Leurs bouches se retrouvèrent et ils s'embrassèrent passionnément.

-Encore... lui murmura à nouveau Sora.

Riku sourit.

-Je sais... Laisse-moi juste quelques minutes, ok ? Ça va aller ?

Le châtain hocha la tête et reprit le baiser. Riku lui rendit puis, après un petit moment à butiner ses lèvres, lui attrapa le menton et l'écarta pour encrer ses yeux aux siens.

-Tu es parti !

Sora nia de la tête.

-Ils m'ont emmené.

-Tu n'es pas revenu.

Cette fois, Sora ne dit rien mais amena ses poignets devant les yeux de l’argenté, sur lesquels on pouvait clairement apercevoir des marques assez profondes de liens.

-Ils t'ont attaché ? demanda Riku stupéfait.

-Pour me protéger... Quand ils ont vu que ça ne servait à rien et que j'allais mal, ils m'ont libéré.

-Et tu as réussi à venir tout seul, jusque chez moi, dans ton état?

Sora secoua à nouveau la tête.

-Van m'a fait passer par un portail, mais il n'est pas resté.

Riku hocha doucement la tête.

-Tu es là, maintenant.

-Oui, je suis là.

-Tu ne partiras pas ?

-Je ne peux pas partir...

Riku hocha la tête doucement, une drôle de pointe au cœur. Il aurait aimé une autre réponse, mais à quoi s'attendait-il ? Sora était contraint et forcé de rester auprès de lui. Qu'il s'estime déjà heureux de le voir à ce point accommodant. D'autres que lui auraient pu faire de sa vie un enfer malgré leur soumission, et Riku se souvint des paroles de Vanitas et un relent d'espoir lui étreignit le cœur. Sora l'avait aimé. Peut-être pourrait-il le faire retomber amoureux de lui. Il allait essayer, il mettrait le temps qu'il faudrait, mais il ferait en sorte que Sora n'ait plus besoin de la potion pour avoir envie d'être contre lui.

-Riku ?

Riku eut un petit sourire remarquent qu’il ne l’appelait plus Okamitsu

-Je voulais savoir... Ces hommes...

Riku sentit les muscles de Sora se tendre à ce sujet. Il se maudit de ne pas avoir pu agir plus tôt contre cela. Mais maintenant, il était tranquille.

-Xehanort te croit disparu, plus personne ne viendra.

-Tu es sûr ?

-Sûr et certain. C'est rien que toi et moi, maintenant...

Et Riku l'embrassa, à nouveau en forme, le faisant rouler sous lui dans le but de combler au maximum ce corps qui lui avait tant manqué. Il le pénétra sans aucun difficulté et Sora l'accueillit en lui avec un gémissement de plaisir, s'accrochant à ses épaules et enroulant ses jambes autour de ses hanches... Riku s'appliqua à lui faire perdre la tête, pour une nuit qui s'annonçait très sportive. Cette fois, Sora était à lui et rien qu'à lui et il avait bien l'intention de passer le reste de sa vie à lui faire l'amour dans cette chambre qui devenait la leur.


Promenons-nous dans les bois,
Tant que le loup n'y est pas.
Si le loup y était
Il nous mangerait,


Loup, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ? Chantonne le Chaperon Rouge


Je t’aime, répond le loup



END
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